Une saison au soleil avec Poudre d’Escampette
Par Elodie Lantelme -
L’hiver est encore là, mais les jours commencent à rallonger. De quoi donner envie de préparer une saison d’été à rouler de belles destinations. Lucy Paltz, cheville ouvrière de Poudre d’Escampette, duo de rouleuses qui partage généreusement ses bons plans, a traqué le soleil. Pour cette saison 3, elle vous emmène dans 3 endroits du globe parfaits pour chouchouter votre vitamine D: Corse, Costa Brava et arrière-pays niçois. Oh happy days!
Sur place, nous avons retrouvé Jordi, le local de l’étape ! Enduriste passionné, Jordi a monté depuis déjà deux ans un bike-park dans les montagnes de l’arrière-pays et il connaît tous les singles du coin comme sa poche… Aucun trail n’est balisé, donc autant vous dire que suivre Jordi nous a fait gagner un temps précieux. On n’a pas vraiment progressé en espagnol, mais on s’est bien challengées sur ces sentiers poussiéreux, rocailleux, glissants et cassants ! Du vrai terrain méditerranéen…
Si vous aussi, vous souhaitez aller poser vos crampons au pays des tapas, voici notre carnet de route, avec les spots incontournables et nos bonnes adresses !
Les spots pour rouler
Riudarenes
Shapé par les locaux dans les collines de Santa Coloma de Farners, ce spot d’enduro est situé dans une zone protégée interdite à toute circulation : les montées (25 minutes environ) se font donc entièrement à la pédale… Bon à savoir, car la chaleur peut être écrasante dans ce coin, préférez alors l’intersaison ou les sorties à la fraîche ! Près de 20 singles serpentent entre les pins, avec des noms évocateurs : DragonKhan, Spiderman, Kaste 1, Kaste 2, Sucre, Kangur, Bolets, Republica… Toutes ces spéciales ont été shapées et sont régulièrement entretenues par les locaux du club local REM Riudarenes, qui y organisent aussi la course d’enduro La Selva chaque année.
Certaines sont davantage ambiance single technique; d’autres sont plus travaillées avec des sauts et des virages légèrement relevés, et toutes proposent environ 5 à 10 minutes de descente ! Un spot incontournable dans les environs, dont tous les tracés sont répertoriés sur TrailForks.
Pure riding bikepark
À l’ouest de Gérone, dans le petit village d’Osor, au pied du massif des Guilleries, Jordi a créé un bike-park de 3 pistes (bientôt 4) avec remontées assurées par 4×4. Le spot est dépaysant, on croirait presque rouler au milieu de la jungle. Les pistes (une bleue, une rouge et une noire) sont plutôt techniques (la bleue est davantage une rouge; et la rouge, une noire) avec des ravines et des passages engagés. Mieux vaut donc être réveillé ! Une verte, ou du moins une piste plus tranquille, est en cours de conception.
Pure Riding propose aussi des trips de plusieurs jours dans la région avec véhicule et chauffeur pour vous faire découvrir le potentiel enduro de la région des Pré-Pyrénées à la Costa Brava. Infos : https://www.pureriding.eu
Sur la côte
Il existe assez peu de tracés côtiers ambiance single. Nous avons roulé deux singles du côté de Tossa de Mar, dans le massif de Cadiretes, depuis l’ermitage de San Grau. Le premier redescendait côté mer pour finir sur la plage de Rosamar, serpentant d’abord entre les pins, dans de la terre très sèche, sablonneuse et glissante, puis à travers une jungle où le principal challenge tenait à franchir les ravines, avant de finir au-dessus de la mer avec une vue incroyable ! Le second redescendait de l’autre côté de la montagne, depuis les ruines de l’ermitage de Sant Baldiri jusqu’à Santa Maria de Solius via un trail nommé la Tita Negra. L’ambiance est très différente, la végétation est moins dense et le chemin passe sur d’énormes dalles en faisant la part belle aux rochers ! La trace se trouve aisément sur WikiLoc.
Pour dormir
À Lloret Del Mar
Nous étions à l’hôtel Delamar, qui est génial pour les cyclistes en tout genre : il y a un grand local pour les vélos (entièrement sécurisé), avec un établi, un compresseur, une machine à laver à disposition (parfait quand on transpire toute la journée sur des trails poussiéreux) ! L’hôtel est joli et moderne, avec un belle piscine en bas et une sur le roof-top ! Le petit déjeuner est ultra complet avec des smoothies, des fruits, une farandole de pains, de gâteaux, de viennoiseries, de différentes céréales et même un buffet chaud avec omelettes minute.
À Osor
Au pied du bike-park, Jordi possède un camping avec bungalows, piscine et restaurant. C’est simple mais agréable, dans un petit village pittoresque !
Pour manger
A Lloret de Mar
El Romani : Les meilleures tapas de la ville ? Sans doute ! En tout cas, nous en avons fait notre cantine tant les tapas étaient originales et savoureuses, bien loin des croquetas grasses du bar à tapas du coin ! Vraiment excellent, et le menus 7 tapas + 1 tapas sucrée est largement suffisant pour dîner…
El Gaucho : Changement d’ambiance, ici, on est au royaume de la viande ! Si vous voulez une parillada (grillade) savoureuse et généreuse, vous êtes au bon endroit. L’endroit est rustique mais la viande excellente.
A Tossa de Mar
Seina : Tenu par une Française, ce restaurant se situe à deux pas de la plage centrale, sur une petite place ombragée. Un petit patio à l’arrière permet de déjeuner au calme et la patronne est adorable. Vraiment une bonne adresse dans ce joli village, dont il faut absolument visiter le quartier médiéval.
Photos ©Greg Jean
Pour découvrir l’épisode 2 de Poudre d’Escampette en Corse, cliquez sur le lien ci-dessous
Corsica Ferries proposant une traversée Toulon-Porto Vecchio de nuit, nous sommes arrivées au petit matin, prêtes à grimper sur nos vélos pour suivre notre pote Jérôme Rolland, pilote Giant installé en Corse depuis quelques années.
Ni une ni deux, nous voici partis en direction de Bonifacio pour un petit tour de décrassage le long des célèbres falaises. À peine avions-nous eu le temps de profiter du paysage et des sentiers secs et caillouteux du coin, qu’un énorme orage est venu doucher notre enthousiasme.
Nous avons trouvé refuge dans la vieille ville, explorant ruelles et remparts jusqu’en fin d’après-midi. Une façon ludique et originale de faire du tourisme !
Nous avons quitté Bonifacio en fin de journée pour rejoindre Zonza, dans les montagnes. Un camp de base idéal pour le VTT, avec à proximité deux spots réputés : la forêt de Bavella et celle de l’Ospédale, dont le lac ferait presque penser à un paysage canadien.
Le lendemain matin, nous avons mis très tôt le cap sur les aiguilles de Bavella. Depuis le parking du col, un peu de pédalage termine de nous réveiller afin de rejoindre le sommet des tracés enduro balisés qui serpentent dans la forêt de Bavella. Les trails sont entretenus mais restent très naturels, davantage ambiance singles que bike-park de station, et c’est hyper agréable à rouler ! Il y en a pour tous les goûts: du technique, du plus facile, le tout au milieu des fougères et des pins.
Les pistes s’entrecroisent régulièrement, donc vous pouvez mixer les unes et les autres tout au long du run : à vous de faire votre choix parmi les 34 tracés répertoriés ! Il existe aussi une zone de sauts mais également des tracés plus cool pour les familles. L’entretien est réalisé par la société privée « Bikepark de Bavella », qui propose également des navettes, avec différents forfaits horaires ou journée (40€ la journée), ainsi qu’un parc de location de vélos et des moniteurs diplômés si besoin.
À 14h30, on a bien roulé, mais toujours pas mangé. On grignote donc rapidement à Zonza. Une fois de plus, l’orage nous rattrape et fait tomber à l’eau notre programme de l’après-midi dans la forêt de l’Ospédale. On dit que le spot est fabuleux, il nous faudra revenir pour en profiter à fond !
Nous regagnons l’ouest de Bonifacio afin d’éviter la pluie. Jérôme nous promet une crique de toute beauté pour le sunset. Après du pédalage sous une chaleur écrasante et une courte descente, nous goûtons enfin avec délice les eaux cristallines dans un décor de rêve. On laisse la lumière tomber à l’horizon puis nous prenons le chemin du retour vers Bonifacio.
3e jour, jour du départ, jour le plus chaud également. Bye bye les orages, bonjour soleil et chaleur! Après un peu de vélo le matin sur le littoral dans les secret spots de Jérôme, nous rejoignons la baie de Sant’Amanza, où un couple de ses amis tient une base nautique, histoire de profiter un peu de la plage… avec de grimper dans le bateau du retour.
Les spots pour rouler
Bike-park de Bavella
Trente-quatre tracés enduro s’étendent depuis le col de Bavella jusqu’à Zonza.
Infos sur: http://www.bikepark-bavella.com
Forêt de l’Ospédale
Que des tracés naturels! Alors à vous de jouer, entre carte IGN et moteur de recherche de traces, tels que Trailforks ou Utagawavtt notamment.
Bonifacio
Là aussi, vous trouverez bon nombre de traces sur les sites spécialisés. Davantage cross-country, la grande boucle de Bonifacio est un classique du genre.
Pour se loger
À Zonza
Hôtel du Tourisme. Tenu par Denis Bertini, passionné de VTT, ce joli petit hôtel aux chambres spacieuses dispose d’une situation idéale, et d’une magnifique piscine avec vue sur les montagnes. Cerise sur le gâteau, un petit déjeuner gourmand à souhait !
À Bonifacio
Hôtel Solemare. Situé sur le port, de l’autre côté du quai le plus animé, ce bel hôtel dispose d’une magnifique vue sur les bateaux et la cité historique. Le petit déjeuner sous les arcades, face au port, est carrément génial. Parking privé et sécurisé.
Pour manger
À Zonza
Restaurant le Randonneur. Grande terrasse ombragée, cuisine simple mais typique et chaleureuse… le Randonneur, c’est un peu le QG des riders locaux. Que vous ayez envie de goûter aux spécialités corses, à leur fameux carré d’agneau au feu de bois, ou opter pour une savoureuse pizza, ne manquez pas le moelleux à la châtaigne corse et au chocolat en dessert !
Pour faire du wake, grignoter en bord de plage
Maora Beach, dans la baie de Sant’Amanza, à Bonifacio. Un joli spot pour déjeuner sur la plage et faire du ski nautique, du paddle, du wake ou de la bouée !
Photos © Maxime Marrimpoey
Pour découvrir le dernier épisode de Poudre d’Escampette dans l’arrière-pays niçois, cliquez sur le lien ci-dessous
Triple championne du monde de DH et désormais coach, Sabrina est une « presque » locale, puisqu’elle habite dans le Var. Toujours motivée quand il s’agit de rouler, elle m’a donc retrouvée à L’Escarène un beau matin d’automne, accompagnée du local de l’étape, Greg Germain. Car s’il y a bien quelqu’un qui connaît par cœur les trails de la Côte d’Azur, c’est lui ! Fondateur de 1001 Sentiers, il propose des séjours VTT dans les Alpes Maritimes et s’avérait le guide idéal.
On a très vite compris que le coin est un paradis pour le VTT. Le terrain est vallonné, extrêmement varié, parfois alpin, et, plus bas, franchement méditerranéen, tantôt boisé de châtaigniers ou plus découvert, avec ici et là de la terre grise, des oliviers… Les villages perchés, encore préservés et authentiques, sont de pures merveilles, avec leurs ruelles étroites et leurs maisons serrées autour de l’église.
En deux jours, nous n’avons eu qu’un petit aperçu du potentiel de la région, mais nous avons savouré au maximum. Greg nous a tout d’abord proposé un trail entre forêt et terres grises, du côté de Berre-les-Alpes, avec un magnifique canyon étroit, tout en petits graviers et appuis fuyants… Après avoir bien roulé du côté de L’Escarène, nous avons poursuivi notre découverte jusqu’à Peillon, magnifique petit village perché encore préservé du tourisme.
Du caillou, du sec, du poussiéreux, du buisson piquant qui vous raye les mollets, pas de doute, on est en plein terrain méditerranéen ! Il y a un nombre de sentiers hallucinants, pour tous les goûts… C’est ici que nous allons filmer l’essentiel de notre épisode, avant de redescendre sur Eze dans l’après-midi du second jour pour un trail très court mais avec une vue de folie sur la mer. C’est en réalité une denrée assez rare dans le coin, car la côte est assez urbanisée : les seuls chemins «littoraux» se situent entre Nice et Monaco.
C’est avec une pointe de nostalgie que s’est terminée notre saison au bord de l’eau, un contraste entre mer et montagne qui a été notre fil rouge. Nous avons aimé passer de la jungle de la Costa Brava au maquis corse, des falaises de Bonifacio aux terres grises de L’Escarène… Nous n’aurons jamais autant dévalé de ruelles pavées, admiré de si jolis villages typiques, ni mangé autant de sable et de poussière. La Méditerranée, c’est le paradis du VTT! Et puis, quoi de mieux que de finir une belle journée de bike avec des tapas, les pieds dans l’eau ?
Pour manger
À Nice
Di Più: C’est notamment l’un des spots préférés du pilote Haibike Xavier Marovelli, et à raison. Dans le Vieux Nice, la terrasse avec vue sur mer pose le cadre, plutôt contemporain. Et les assiettes font la part belle aux saveurs italiennes, avec pizzas et pastas traitées comme il se doit. Arrivez tôt, car il n’est pas possible de réserver.
René Socca: Farcis, tourte aux blettes, ou encore socca (galette traditionnelle de pois chiches) réalisée à toute heure sous vos yeux, les raisons ne manquent pas de faire halte dans le Vieux Nice chez René Socca. Une plongée dans la cuisine nissarde de rue!
Glacier Fenocchio: Impossible de venir à Nice sans aller manger une glace chez Fenocchio, sur la place Rossetti. Là encore, il faut parfois être patient, car le glacier artisanal est victime de son succès, mais ça vaut la peine! Les parfums innombrables redoublent d’inventivité (mention spéciale pour les sorbets cactus, thym… bière! Ou encore pour les glaces tourte de blette ou coquelicot). Le plus dur, à part l’attente, sera de choisir.
Pour dormir
À Peillon
L’Auberge de la Madone
Au milieu des vergers et des oliviers, dans le très pittoresque village de Peillon, sur les hauteurs de Nice, à proximité des sentiers VTT, l’Auberge de la Madone est un endroit où il fait bon se poser. Les chambres sont simples et parfois un peu rustiques, mais très bien tenues, avec une mention spéciale pour la table aux accents gastronomiques!











