Déborah Motsch : mon guide pour voyager en Nouvelle-Zélande
Par Déborah Motsch -
La Nouvelle-Zélande attire de plus en plus de vététiste du monde entier. Pas étonnant lorsqu’on sait qu’on peut faire deux étés (voire plus) d’affilée, qu’il est facile de voyager là-bas et qu’il y a des spots exceptionnels pour rider, que ce soit en termes de tracés ou de paysages. C’est sauvage, c’est naturel, il y a plus de moutons que d’habitants, bref, c’est la destination parfaite. Pour un mois ou un an, que ce soit pour les riders confirmés ou pour les débutants, le dépaysement est garanti ! Comme de nombreux riders avant moi, j’ai posé mes valises et mon vélo en Nouvelle-Zélande pour 6 mois et je tente ici de vous présenter mes 10 conseils pour y voyager :
Entre le moment où l’idée de partir en road trip émerge dans un coin de la tête et le moment où on monte dans l’avion, il se passe tout un tas de choses ! Il y a énormément de façons de voyager en NZ. Pour ma part, en novembre 2015 j’ai décidé de partir seule durant 6 mois, en roadtrip avec un van et mon VTT. C’est le moment de partager toutes les petites astuces pour partir rider en NZ dans le cadre d’un PVT (permis vacances travail). Ces conseils n’engagent évidemment que moi et ils sont le fruit de ma propre expérience.
Je vous divise le tout en deux parties. La première sera réservée à mes conseils pour préparer son voyage et s’organiser sur place quand la seconde sera elle dédiée aux meilleurs spots où rider. Il ne vous reste plus qu’à cliquer pour accéder à tout ça :
Voyager en Nouvelle-Zélande : préparer son voyage et survivre avec les autochtones
Bien préparer son départ, c’est être plus serein pour son voyage. Attention, quand je dis préparer son départ, ce n’est pas planifier son voyage de A à Z, ce serait bien trop dommage ! Il y a un tas de façon d’organiser son trip. D’après moi il faut laisser place à l’imprévu et se donner la chance de saisir les opportunités qui se créent au gré des rencontres. C’est souvent comme cela que l’on se retrouve dans les situations les plus improbables et inoubliables !
Acheter son billet d’avion… avec un vélo !
Ce n’est pas aussi facile que cela peut paraître. Une infinité de choix s’offre à vous : un billet aller simple, un aller avec le retour « modulable » (c’est à dire qu’on choisit une date de retour mais qu’il est possible de la modifier une à deux fois) ou un aller-retour « classique ». Pour moi, la saison idéale pour partir se situe de novembre à mars (c’est l’été dans l’hémisphère sud).
Le tarif moyen : 1200€ l’aller-retour. Le temps de trajet moyen : 30h avec 2 escales. Le décalage horaire : +12h. Les compagnies aériennes conseillées : Emirates Airlines, Malaysia Airlines, Singapour Airlines. Pour trouver les billets les moins chers : Skyscanner. 3 grandes villes pour atterrir : Auckland, Wellington, Christchurch.
Pour la petite anecdote, j’ai vraiment été satisfaite de mon voyage avec Emirates. Les sièges étaient confortables, on a été chouchoutés en recevant des petits packages avec boule quiès, couverture, chaussettes et masque de nuit. La nourriture était bonne et il y avait du choix pour les films. Avec tous les changements d’horaires je n’avais plus aucune notion du temps et j’ai vraiment l’impression d’avoir mangé et dormi pendant 30h !
Et le vélo ? C’est certainement la partie la plus pénible au moment d’acheter son billet d’avion. Les poids des bagages en soute et des bagages de sports changent pour chaque compagnie, et sont parfois différents pour la même compagnie mais dans des pays différents. Pour Emirates, j’avais le droit à 32 kg de bagages en soute. Donc il fallait se débrouiller pour que mon vélo + mes bagages fassent 32kg, sachant que j’avais le droit d’avoir 11kg sur moi en cabine. Si le poids dépasse, il faut payer du supplément, le tarif est lui aussi différent en fonction des compagnies.
Demander son PVT (Permis Vacances Travail)
Pour ceux qui veulent se rendre en Nouvelle-Zélande pour rider et travailler, il est indispensable de demander un visa « vacances travail » : le PVT. Rien de plus simple que de se rendre sur le site PVT Nouvelle-Zélande et de faire sa demande. Dans mon cas, le PVT était nécessaire car je voulais rester là-bas longtemps (6 mois) et travailler. Si vous partez moins de 3 mois sans avoir l’intention de travailler, un visa touristique suffit !
Quota de voyageurs : illimité. Durée : 12 mois (prolongeable 3 mois sous conditions). Coût : 150$ NZ (env. 97€). Délai d’obtention : de 3 jours à 1 semaine en moyenne.
Là encore il y a beaucoup de possibilités. Des sites comme PVT Nouvelle-Zélande ou Frogs in NZ proposent des contrats intéressants. Le tarif dépendra de toutes les modalités que vous aurez choisies.
Le permis international
Il vous sera indispensable si vous prévoyez de louer ou d’acheter une voiture/van sur place. C’est gratuit et valide pour 3 ans ! Toutes les infos ici.
Utile avant le départ…
– Vérifier la validité de son passeport
– Changer de la monnaie avant de partir (les taux de change sont souvent plus avantageux chez soi que si on le fait en arrivant)
– S’assurer que sa CB fonctionne à l’étranger
– Faire une photocopie de tous les papiers importants (passeport, visa, billet d’avion, contrat d’assurance,…) et les télécharger sur un service en ligne (par exemple sur Dropbox). Très utile si on perd ses bagages où on se les fait voler !
– Déverrouiller son portable pour qu’il fonctionne avec une carte SIM étrangère
– Télécharger l’application maps.me (GPS Offline) et télécharger les cartes dont vous aurez besoin !
– Acheter une carte du pays
Réserver sa première nuit sur place
Ça y est, c’est l’immersion dans le grand bain ! L’arrivée en terre inconnue provoque toujours une sensation très spéciale, entre excitation et appréhension. On découvre tout, on fait les yeux ronds quand on nous parle avec l’accent néo-zélandais (les « e » se transforment souvent en « i », ne vous étonnez pas si on vous parle de « bid » plutôt que de « bed » !!), on a envie d’aller partout tout de suite… et on peut se sentir perdu, mais c’est ça la magie du voyage ! La première nuit sur place, c’est aussi le premier contact que l’on aura pour le début du voyage. Auberge de jeunesse, woofing ou couchsurfing, sont des moyens parfaits pour être immergé dans la culture dès son arrivée sur place. C’est beaucoup plus facile pour trouver les bons plans, découvrir les lieux et même se faire des amis ! Lorsque vous réserver votre première nuit, pensez toujours que vous aurez un gros carton avec vous qui vous embêtera ! Voyager avec un vélo ça peut être contraignant pour les débuts, mais je vous assure que vous ne le regretterez pas.
Pour les choix de logements :
– Auberge de jeunesse
– Woofing et Helpx : possibilité de travailler chez des locaux en échange d’être logé et nourri. On est souvent accueilli par une famille, pour ceux qui ont besoin de réconfort et de sécurité avant de se lancer dans le vrai roadtrip, c’est une bonne alternative ! Pour ma part, j’ai fait du woofing dès mon arrivée et j’ai été gâtée ! J’ai été accueilli par une famille à New Brighton, en face de l’océan. Nous étions une dizaine de « woofers » venant de 5 pays différents à passer des soirées entières au coin du feu à chacun partager nos histoires. Nous avions la chance que notre hôte soit le gérant d’un resto-bar à fruits bio « Antidote ». On y mangeait tous les midis et on a découvert la culture du smoothie (les recettes sont dispo sur leur site web ).
– Couchsurfing : des locaux vous accueillent et vous hébergent gratuitement pour une nuit ou plus.
Préparer ses bagages
J’imagine que la plupart d’entre vous partent souvent faire des week-ends de bike, voitures et bagages pleins à craquer ! Je me suis posé la même question: comment préparer des affaires pour 6 mois ?! Eh bien que l’on parte pour un week-end où 6 mois, il y a exactement la même chose (voire moins) dans vos bagages ! Quand on part en road trip, il est indispensable de voyager léger, c’est bien plus pratique. Les vêtements de bike et ceux plus confortables font très bien l’affaire. Alors…… sac à dos ou valise ? Les choix sont à faire en fonction de l’usage et du programme de chacun. À vous de réfléchir au plus pratique ! Dans mon cas, pour un road trip van-VTT de 6 mois, j’ai choisi : un sac à dos de 65+10L, un sac à dos pour l’avion et un sac à dos de bike.
Je vous épargne la packing list mais il y a quelques affaires essentielles qu’on a souvent tendance à oublier : une prise adaptateur NZ, une petite multiprise, un allume-cigare avec double prise USB, une batterie externe et de la musique hors-ligne (avec un large choix au risque d’être rapidement dégoûté) et une petite enceinte (pour les heures que vous risquez de passer sur la route dans votre véhicule sans autoradio, c’est vraiment utile !).
Emballer son vélo
Carton ou housse ? Comme vous l’aurez compris, quand on prépare un long voyage, il faut penser pratique ! Mon choix se porte donc sur le carton, c’est bien plus facile de jeter le carton en arrivant plutôt que de s’encombrer d’une housse qu’on ne sait pas où stocker. La partie de « tetris » commence ! Pour un vélo de petite taille, il suffit de démonter les roues, les pédales et le guidon. Pensez surtout à bien protéger votre VTT à l’aide de chiffons, de mousses… et à dégonfler vos pneus. Si jamais ça ne rentre pas, libre à vous de démonter d’autres pièces de votre vélo jusqu’à ce que ça rentre sans problème dans le carton. J’ai préféré monter mes pneus en chambre à air pour éviter le remontage en tubeless dès la sortie de l’aéroport avec une pompe à main… N’hésitez pas à glisser votre casque, sac à dos de vélo et chaussures dans votre carton… et n’oubliez pas de vérifier le poids !
Premières choses à faire sur place
Explorer la ville dans laquelle on a atterri, sortir et…faire encore un peu de paperasse. Rien de plus facile que d’ouvrir un compte bancaire en NZ, c’est gratuit et c’est rapide (kiwi bank, ANZ,…). Dès votre descente de l’avion, à l’aéroport, vous aurez la possibilité d’acheter des cartes sim et de choisir votre abonnement téléphonique. Vodafone proposait des offres intéressantes pour les voyageurs (30$/mois, 2GB, 150min, texto illimités).
Voyager en van
En Nouvelle-Zélande, les vans se transmettent de backpackers en backpackers. Certains préfèrent les acheter aménagés, d’autres préfèrent l’aménager eux-mêmes. Acheter un van en NZ, c’est clairement la loterie ! On ne sait pas réellement dans quel état il est, et il peut vous claquer entre les mains à tout instant, mais c’est le jeu. L’idéal est de l’acheter pendant l’hiver (prix de vente moins cher car il y a plus d’offre que de demande) et de le vendre au début de l’été lorsque la majorité des backpackers arrivent.
La plupart des backpackers s’amusent à donner un nom à leur van. Eh oui, il va devenir votre compagnon de voyage ! La mienne c’était Conchita. Voyager en van, c’est la liberté absolue ! On va on où veut, quand on veut, on a toute sa maison avec soi et on dort (presque) où on veut (je vous en parle plus loin).
Où acheter (et vendre) son van ?
Comme je vous l’explique plus haut, la saison propice à l’achat est l’hiver (saison creuse) pour le vendre pendant l’été (saison haute). Plusieurs possibilités s’offrent à vous : les annonces dans les auberges de jeunesse, les groupes facebook type « backpacker car NZ » ou les « Car market » qui ont souvent lieu dans les grandes villes.
Côté administratif, il suffit de s’enregistrer à la poste pour faire le changement de conducteur. Celle-ci délivre un papier qui fait office de carte grise.
En ce qui me concerne, j’ai tout fait à l’envers et je n’ai pas eu de chance pour la vente. J’ai acheté ma voiture en novembre à Christchurch, pour essayer de la vendre en avril à Auckland. Tous les lieux de vente de vans étaient complets : les classeurs et tableaux de vente en auberge de jeunesse pleins à craquer, les Car Market complets et les annonces facebook défilaient à tout va. Je n’ai eu aucun contact sérieux pour l’achat de mon van et je me suis retrouvée à vendre ma voiture pour 500$ à un garage la veille de mon départ, c’était la seule solution.
Essence ou diesel ? Le diesel est moins cher, mais il y a une taxe à payer en fonction du nombre de kilomètres parcourus. L’essence est d’après moi bien plus pratique.
Self contained ou non self contained ? C’est selon vos besoins…L’avantage avec un self contained, c’est qu’il y a plus de possibilités d’endroits pour camper ! Un van est considéré comme self contained si tu peux tenir 3 jours avec suffisamment d’eau potable, ne pas jeter les eaux grises (eaux usées) et les excréments pendant toute cette période.
Aménagé ou non aménagé ? Vous pouvez acheter votre van déjà aménagé, ou le faire vous même, au choix ! Les points à vérifier lors de l’achat d’un van :
– S’assurer de la validité du « WOF » (Warrant of Fitness) : c’est le contrôle technique NZ à renouveler tous les 6 mois.
– S’assurer de la validité « Vehicle Registration and Licensing ». Tout est expliqué sur le site NZ Transport Agency
– Prendre une assurance : le plus courant est le « Third Party Car Insurance » chez AA Insurance.
Où dormir ?
Le camping sauvage est interdit en Nouvelle-Zélande, sous peine d’une amende de 200$. Il y a des aires de camping prévues à cet effet, le coût varie de 6 à 10$. Pour les véhicules self-contained, il y a plus de choix et la plupart des aires sont gratuites. Elles sont souvent équipées de lavabos et de WC. Parfois il peut y avoir des douches (froides) et avec un peu de chance des machines à laver, mais c’est très rare, j’en ai vu seulement 2 !
Astuce : télécharger l’application « wikicamp » ou « campermate » pour repérer facilement tous les spots où camper.
La vie en van
Et bien c’est tout simplement la LI-BER-TÉ. Pouvoir décider en cours de route où s’arrêter dormir, s’endormir en regardant les étoiles par la fenêtre, se lever et déjeuner les pieds dans le sable, avoir tout ce dont on a besoin dans une petite voiture, c’est simplement le rêve !
Pour se déplacer : l’application « maps.me » est géniale. En Nouvelle-Zélande, il y a beaucoup de « gravel road », surtout pour arriver dans les « stations de ski », ne soyez pas surpris !
Pour se laver : toujours avoir un jerrican d’eau d’au moins 10L dans son van pour faire sa toilette, ou alors acheter une douche solaire.
Pour manger : tous les rangements, que ce soit vêtements ou nourriture étaient sous le sommier en bois. Les aliments « frais » étaient plutôt bien conservés sous le bois même les jours de chaleur. Evidemment, il ne faut pas être trop attentif à la chaîne du froid ! Quand on est sur la route, on n’a pas vraiment le même régime alimentaire que d’habitude. J’ai trouvé mon rythme en commençant ma journée par un petit déj consistant (un bon porridge par exemple), partir rouler, grignoter 2-3 trucs dans l’aprem et cuisiner quelque chose de facile le soir (souvent des wrap dans mon cas).
Pour s’occuper : je suis partie sans prendre quoi que ce soit pour m’occuper, les premières soirées en van m’ont paru très longues. Pensez à télécharger de la musique (voyez large pour éviter d’écouter les morceaux en boucle) hors ligne et éventuellement prendre une petite enceinte ! Quelques films sur un ordi et un ou deux bouquins feront bien l’affaire.
Et pour travailler
Il est assez facile de trouver du travail en Nouvelle-Zélande surtout dans les villes touristiques (resto, bar, ménage, shop,…) où bien dans tout ce qui est « picking » de fruits. Il suffit d’avoir un PVT et un IRD (Inland Revenu Department). Toutes les infos concernant l’IRD sont ici.
Pour découvrir les meilleurs endroits où rouler, cliquez sur le lien ci-dessous.
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Voyager en Nouvelle-Zélande : Où rouler
Je ne vous l’apprendrai pas, la Nouvelle-Zélande se compose de deux îles. On passe de l’une à l’autre très facilement en ferry et chacune d’entre elles a ses particularités que j’ai eu à coeur d’aller découvrir.
Rider sur l’île du Nord
Rotorua
Rotorua est tout simplement incroyable. Au départ de la « Whakarewarewa Redwood Forest », dans la boutique « Mountain Bike Rotorua », vous trouverez toutes les infos nécessaires pour faire le tour de vos rêves. Il y a une infinité de sentiers (130km pour être exact) créés pour des vététistes, par des vététistes, au milieu de la jungle. Quelques sentiers offrent même une superbe vue sur le lac Rotorua. Certains jours, des navettes circulent pour optimiser le dénivelé négatif ! Le Bike Park pourra aussi vous accueillir mais je ne m’y suis pas rendue.
Taupo
Taupo se trouve à un peu plus d’une heure au sud de Rotorua et est bien moins connu. Les sentiers de Taupo sont une belle découverte. C’est un peu comme Rotorua, en plus petit. Il y a aussi un lac et plein de sources d’eau chaude à proximité pour se détendre après un bon ride !
Rider sur l’île du Sud
Queenstown
Pour rider à Queenstown, on a l’embarras du choix et il y en a pour tous les goûts et tous les niveaux.
– Le Bike Park à Queenstown. Un Bike Park avec des pistes shappées à la perfection et une vue sur le lac en permanence. C’est la magie de Queenstown. En règle générale, je ne roule pas souvent sur les Bike Park, mais celui-ci est vraiment excellent.
– « 7 mile » à 10-15 minutes de Queenstown : une petite forêt au bord du lac avec une trentaine de kilomètres de sentiers ultra fun et ludiques dans un cadre paradisiaque. Les trails à ne pas louper : Phoenix et Kachoong.
– Coronet Peak : une station de ski à 20min de Queenstown. Les trails à ne pas louper : Rude Rock et Skippers Canyon.
– Corotown : un sentier de 14km au départ de Coronet Peak avec une arrivée à Arrowtown. Le mieux est de s’organiser une navette avec Queenstown Bike Taxi pour le faire dans les meilleures conditions possibles.
– Mon trail préféré : « Salmon Run ». Technique et exposé mais très plaisant et joueur, un vrai régal ! Pour accéder au départ de Salmon Run : prendre la gondola (quand on a le pass saison) + 20-25min de pédalage, ou 50min-1h de montée au départ de Queenstown. Salmon Run c’est une descente d’une quinzaine de minutes, exposée, à flan de montagne avec des épingles pentues dans un toboggan qui vous offre une vue sur le lac. La fin de Salmon Run arrive en ville, pile devant l’Atlas, le repère des riders pour une bonne bière et un bon steak !
Où se renseigner ? La meilleure chose à faire est d’aller à « Vertigo Bikes » pour récupérer une carte des sentiers. Les mécanos se feront une joie de te briefer !
Où boire un coup ? Atlas beer & coffee ou Lonestar
Où faire des compet’ fun ? Vertigo Summer Series, QTMTBC (Queenstown Mountain Bike Club)
Et pour les filles… tous les jeudis il y a des « ladies ride » organisées par les Dirt Town Queen. Après chaque ride, c’est apéro obligatoire !
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Wanaka
La « Sticky Forest » est une colline surplombant le lac et abritant des dizaines et des dizaines de trails. C’est un véritable labyrinthe qui mérite qu’on y pose ses roues rien que pour profiter des belles vues !
Alexandra
Avez-vous déjà vu des trails au milieu du désert ? A 1h30 seulement de Queenstown, on change complètement de décor et de climat. Les locaux qualifient le terrain de jeu de « mini Moab ». On aperçoit des sentiers à perte de vue au milieu des collines désertiques. Une sorte de bol de spaghettis géant, parfait pour les gourmands ! Tous les trails sont tracés en « private land », aucun sentier n’est officiellement balisé et à plusieurs reprises on doit traverser des barrières. En s’y aventurant seul, c’est difficile de trouver les sentiers les plus chouettes mais Altitude Bike saura vous conseiller et vous guider.
Craigieburn
Si vous rêvez d’un ride en backcountry, Craigieburn est fait pour vous ! Le panorama est exceptionnel et surtout, Craigieburn, c’est loin de TOUT ! Il y a beaucoup de sentiers à flanc de montagne. D’un côté le guidon frôle les troncs ou les roches et de l’autre côté il y a le vide. Le tout sur un terrain fuyant de type pierrier où il faut plutôt avoir le coeur bien accroché ! En l’espace de quelques secondes, on passe de parties dégagées et exposées à des parties en forêt un peu plus protégées. On a le droit à toutes sorte de terrains et de décors. Craigieburn est une « station de ski ».
Lorsque je prépare une sortie, je récupère les infos sur place, dans un shop où un office du tourisme. Cette fois-ci, je m’engage sur une « gravel-road » en direction de la station mais une barrière entrave le chemin. Je suis coincée et il n’y a pas de réseau, personne, ni aucune habitation, bref rien pour trouver mon chemin ou des endroits où rouler. Je finis par renoncer. Quelques semaines plus tard, j’y retourne avec des amis et je réalise que les stations de ski en NZ n’ont absolument RIEN à voir avec les stations de ski françaises ! Pendant l’été, il faut laisser sa voiture en bas (d’où la barrière) et monter à vélo. Une fois arrivée à la « station », il n’y a qu’une mini cabane pour acheter son forfait. Il n’y a pas une habitation et encore moins un lieu pour se renseigner. Donc si vous voulez aller rider à Craigieburn, renseignez-vous sur internet avant d’y aller !
The Old Ghost Road
« The Old Ghost Road », c’est 86km de sentiers backcountry à travers de superbes crêtes, des rivières, des cascades, des forêts denses et verdoyantes. Le sentier est très entretenu et fluide à rouler. Les plus téméraires peuvent faire la Old Ghost Road en un jour mais il y a des refuges tout au long du parcours pour pouvoir en profiter.
Je conseille un arrêt au refuge « Ghost Lake », le panorama est à couper le souffle ! Le plus difficile en terme de dénivelé est fait, le lendemain matin le bonheur sera encore plus grand.
Reefton
Le « Kirwans track », c’est un sentier de 28km aller-retour. Autant vous dire que les 14km de montée piquent sacrément, quelle aventure ! À l’aller puis au retour, la perception du trail n’est pas du tout la même. L’atmosphère est incroyable tout au long de ce sentier, entre la terre meuble et les arbres velus.
Je garde un sacré souvenir de cette sortie. À la sortie du van, j’ai subi une attaque de sandflies, ces toutes petites mouches qui paraissent toutes mignonnes, mais qui piquent bien plus que des moustiques ! Autant vous dire que je me suis préparée rapidos pour partir rouler. Je vous avoue que la montée c’était un peu le parcours du combattant avec pas mal de portages et de franchissements d’obstacles. Ça glissait pas mal et je n’était pas très rassurée. Arrivée en haut, la pluie et l’orage approchent. J’ai eu tellement peur que j’ai fait la descente d’une seule traite en priant pour que l’orage n’arrive pas au-dessus de moi ! Je n’ai regretté à aucune seconde d’avoir fait ce trail, l’atmosphère était magique tant le terrain était moelleux et les arbres remplis de mousse !
Nelson & environs
Nelson faisait partie des endroits qui me faisaient le plus rêver avant mon départ et je n’ai pas été déçue ! L’idéal est de s’entourer des locaux pour rider là-bas, les sentiers ne sont pas toujours évidents à trouver. Il y a des tours vraiment sympas à faire à la pédale mais ici la grimpette, ce n’est pas de la rigolade, c’est souvent très pentu.
Mes trails préférés : Peaking, 629 et Frankenstein. Ces trails ne sont pas évidents à trouver et c’est vraiment mieux d’y aller en navette. Il y a un service de navette sur Nelson : Helibike Nelson.
Aux alentours de Nelson, il y a d’autres trails incontournables : Nydia Track, Wakamarina et Whites Bay. Ce ne sont pas des boucles, un service de navette est également nécessaire. L’idéal est de contacter Shane au Blue Moon Backpackers à Havelock. À noter que Nydia Track et Wakamarina sont quasi inroulables si c’est boueux, mieux vaut se renseigner sur les conditions avant d’y aller.
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Mon petit bonus : La Trans NZ Enduro
La Trans NZ Enduro, c’était magique! C’est une course d’enduro de 5 jours sur l’île du Sud. Le nombre de participants est limité à 120 personnes. J’ai adoré ce format de course car c’est beaucoup plus facile de sympathiser avec les riders. Il y avait une superbe ambiance, plutôt relax, tout le monde se félicitait à tout bout de champ et on avait même des bières à chaque fin de journée !
Pendant les 5 jours, c’est décor de carte postale assuré. Les endroits sont très variés, les paysages sont sauvages et il y a tous types de spéciales. C’est un régal de découvrir des nouveaux sentiers tous les jours, j’ai vraiment adoré !
Le petit plus c’est que tous les soirs on était logés dans des lodges (au sec !) et non dans des tentes. Tout est pris en charge, on a juste à rouler et profiter !
Ce voyage de 6 mois en Nouvelle-Zélande a été une de mes plus belles expériences. J’y ai rencontré des gens géniaux, j’ai vraiment pris goût à la liberté et j’ai roulé dans des endroits magnifiques. Si vous hésitez à vous lancer, n’hésitez plus, foncez. Vous penserez simplement à m’envoyer une carte postale !
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