Test-Ride #1 : HxR / Knog / Syncros

Par Christophe Bortels -

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Test-Ride #1 : HxR / Knog / Syncros

Vojo vous proposera désormais régulièrement des trios de tests courts et concis, plus rapides et faciles à lire que nos articles habituels. Mais entendons-nous bien : si le but est ici d’aller à l’essentiel, il ne s’agit pas de tests au rabais ! Ces essais sont menés avec la même rigueur et le même sérieux que pour chaque autre pièce ou vélo qui passe entre nos mains et les produits ont été longuement mis à l’épreuve par l’équipe Vojo. 

Au programme cette semaine, le guide-chaîne HxR/Mozartt, la lampe Knog PWR Commuter et le multi-outils Syncros Lighter 8.

Découvrez ces tests en cliquant ci-dessous :

Test-Ride : Guide-chaîne HxR/Mozartt

Comme son nom l’indique, ce guide-chaîne est le fruit d’une collaboration entre HxR, petite entreprise française à qui l’on doit notamment le pédalier Easy Shift, et Mozartt, spécialiste de l’anti-déraillement basé en Pologne.

Le guide-chaîne Mozartt/HXR n’est pour l’instant décliné qu’en version pour standard ISCG 05 (le plus répandu), est prévu pour mono-plateau de 28 à 34 dents et est disponible en version avec plaque alu (ici testée) mais aussi carbone, qui permet de grappiller une vingtaine de grammes. On passe ainsi de 74g  (vérifié, +10g pour les 3 vis de fixation) à 53g (annoncé), un gain marginal dans l’absolu mais qui sera décisif pour les weight weenies, et de 99€ pour l’alu à 149€ pour le carbone. Le guide supérieur et le bash sont quant à eux en plastique quelle que soit la version.

Le montage et le réglage se font sans problème grâce aux différentes spacers fournis avec le guide-chaîne. Le guide supérieur étant très court, aucun frottement n’est à déplorer, que l’on soit sur le 10 ou le 42 dents de notre transmission Sram 11v. L’ensemble reste également très léger esthétiquement et ne charge pas le vélo comme c’était le cas il y a quelques années avec les gros guide-chaîne issus de la descente.

Mais au fait, est-ce vraiment un accessoire nécessaire à l’heure des plateaux à profil narrow/wide censés « retenir » la chaîne ? Vous savez ce qu’on dit ma bonne dame, « le risque zéro n’existe pas… ». Le guide-chaîne est donc là en assurance complémentaire, mais aussi dans ce cas-ci pour protéger le plateau grâce au bash intégré (mais démontable). Au début des six mois de notre test, il nous est pourtant arrivé de dérailler deux ou trois fois. Mauvaise conception ou réglage perfectible ? Il s’est avéré au final que le souci venait de notre plateau Race Face vieillissant à qui il commençait à manquer pas mal de dents… Remplacé par un plateau neuf, plus aucun déraillement n’a depuis été à déplorer. Quant au bash, il affiche quelques marques consécutives à des contacts violents avec de la roche mais s’en tire avec les honneurs.

Verdict

Le guide-chaîne HxR assure donc le job et se fait oublier, une bonne chose pour ce genre d’accessoire qui focalise rarement l’attention mais peut éviter à un déraillement de ruiner votre peinture de cadre, votre sortie ou votre course.

Plus d’infos : HxR / Mozartt

Test-Ride : Lampe Knog PWR Commuter

Basé en Australie, Knog s’est fait connaître par des produits au design original. Si la gamme s’est aujourd’hui élargie (avec des cadenas, sonnettes et autres), on se souviendra que leur premier produit était une lampe. La marque n’a d’ailleurs jamais arrêté d’en produire et elle débarque aujourd’hui avec une nouvelle gamme PWR dont nous avons testé le modèle d’accès, la PWR Commuter.

Un élément intéressant est qu’on dispose de la possibilité d’utiliser sa lampe comme batterie de réserve pour charger, par exemple, son téléphone portable en cas d’urgence, grâce à la présence d’un port USB à l’arrière. La charge se fait aussi en retirant le même petit couvercle. Le souci, c’est que la capacité de la batterie du modèle Commuter est vraiment minuscule, pour ne pas dire ridicule. Elle ne permet de recharger un téléphone que de 10% à peine, mais surtout, à pleine puissance, la lampe la vide en 30 grosses minutes, pas plus (45 min annoncées, mais nous avons souvent roulé dans le froid).

En mode intermédiaire, c’est un peu mieux, mais il est difficile de dépasser 90 min, et on ne dispose que de 190 lumens, ce qui est fort juste pour rouler sans autre éclairage sur des chemins. Même avec 450 lumens, n’espérez pas faire du vrai VTT avec, mais cela on ne peut pas lui reprocher car son nom indique bien qu’elle est plus faite pour les trajets utilitaires et pour dépanner quand on démarre tôt/rentre tard en hiver sur une sortie off-road.

C’est dommage car la finition du produit est très belle, le caoutchouc d’accroche sur le cintre tient très bien, le mode flash est bon et le faisceau lumineux est assez large. L’option de programmation des modes est aussi sympathique. Mais pour 54,95€, il y a erreur de casting. Non seulement, on trouve des produits comparables pour 20€, mais surtout, le modèle PWR Rider avec une batterie de 2250mAh est vendu seulement 10€ de plus. Quant aux modèles plus puissants et adaptatbles, ils démarrent juste au-dessus de 100€.

Verdict

Le rapport qualité/utilité/prix de cette version Commuter semble donc vraiment disproportionné. Bref, évitez ce modèle, même en usage urbain/commuting, mais jetez tout de même un œil au reste de la gamme Knog, qui mérite qu’on s’y intéresse.

Plus d’infos : le site KnogLe configurateur PWR

Syncros Lighter Multitool 8

Il existe pléthore de multi-outils sur le marché, mais certains retiennent notre attention plus que d’autres en proposant des solutions originales. Ici, avec le Syncros Lighter Multitool, la marque d’équipements de Scott propose une clé à cliquets miniature à glisser dans la poche. Est-elle pratique et surtout solide ? Voici notre avis :

En général, les multi-outils à prendre avec soi sur les sentiers ont à peu près toujours la même forme avec un châssis fixe et des outils qu’il faut faire pivoter avant de pouvoir les utiliser. Le Syncros Lighter Multitool 8 propose une solution différente, avec une mini clé à cliquets et, comme son nom l’indique, 8 douilles (3 Torx, 4 Allen et 1 empreinte cruciforme PH2) pour faire face à toutes les situations… ou presque. En effet, il manque la tête Allen de 6 pour qu’il soit complet. Scott vous rétorquera qu’elle se trouve sur tous ses vélos car le blocage de roue arrière (DT Swiss) est amovible et peut faire office de clé de 6 mais tout le monde n’a pas un Scott et cette taille est vraiment utile (pour les axes de roues par exemple). Certains regretteront aussi qu’il n’y ait pas de dérive-chaîne. Le concept est plus de se focaliser sur les clés mais c’est vrai qu’une version plus grande qui inclurait cette fonction serait sympa. D’autres le font, comme chez Topeak avec le Rachet Rocket.

L’ensemble est rangé dans un très bel étui en aluminium fermé sur tout son pourtour par une courroie en caoutchouc. Ses dimensions sont très proches de celles d’un téléphone portable compact et il se glisse très facilement dans un petit sac ou une poche arrière sans jamais gêner ou risquer de se faire la malle par mégarde. Grâce à ses 122g, soit le poids de quelques-uns des plus petits multi-outils du marché, il sait aussi se faire oublier. L’ouverture se fait très facilement, l’accessibilité des douilles est excellente et il est encore plus facile de se repérer rapidement grâce aux couleurs différentes de chaque type d’embout. Son utilisation est aussi très facile car il offre à la fois une excellente préhension et une capacité à intervenir rapidement dans des zones où on galère souvent avec d’autres modèles plus classiques.

Chaque embout peut se placer soit du côté à cliquets, ou à l’extrémité du manche pour gagner en vitesse ce qu’on perd en couple. Vu la miniaturisation de la clé et donc du mécanisme, nous craignions pour la solidité, mais après plus de 18 mois à nous accompagner un peu partout et même à nous servir dans l’atelier, aucun souci n’est à déplorer. On peut même défaire des pédales (pas trop bloquées) avec l’embout Allen de 8mm ! Les embouts sont aussi de très bonne qualité et aucune ovalisation ou tache de rouille n’est à déplorer. Cela aide à faire passer son prix de 40€, tout de même assez rondelet, surtout quand on le compare à des outils similaires de grande marques (type Bosch) qu’on peut trouver en magasin de bricolage autour de 20-25€, ou à un Topeak Rachet Rocket plus complet et pas beaucoup plus onéreux.

Verdict

Quand nous avons vu le Syncros Lighter 8 pour la première fois, nous avons un peu ricané car sa petite taille lui donne un air de jouet. Erreur ! Il a tout d’un grand et sa qualité, son côté très pratique ainsi que sa durabilité en font un de nos chouchous autant pour nous accompagner dans les bois qu’à l’atelier. Seuls regrets, qui lui font manquer la note maximale, l’absence de clé Allen de 6mm et de dérive-chaîne.

Plus d’infos : www.syncros.com

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Par Christophe Bortels

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