Test ride #15 – Syncros | Roues Silverton SL, cintre Fraser iC SL & Tailor IS Cage

Par Léo Kervran -

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Test ride #15 – Syncros | Roues Silverton SL, cintre Fraser iC SL & Tailor IS Cage

Vojo vous propose désormais régulièrement des trios de tests concis, plus rapides et faciles à lire que nos articles habituels. Mais entendons-nous bien : si le but est ici d’aller à l’essentiel, il ne s’agit pas de tests au rabais ! Ces essais sont menés avec la même rigueur et le même sérieux que pour chaque autre pièce ou vélo qui passe entre nos mains et les produits ont été longuement mis à l’épreuve par l’équipe Vojo.

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Syncros Silverton SL : les roues façon Batman

Avec leur construction en une seule pièce, entièrement en carbone, les Syncros Silverton SL font figure d’ovni dans le domaine des roues. Ultra-légères et ultra-exclusives, elles attirent l’œil à l’arrêt et font tourner les têtes sur les salons. Mais qu’en est-il sur le terrain ? Vojo les a mises à l’épreuve pendant plusieurs mois, voici notre verdict.

On s’en doute, le projet derrière les Silverton SL a demandé un peu plus de temps que pour la conception d’une paire de roues classiques. On parle ici de 3 ans de développement et pas moins de 7 prototypes, tous en carbone, avant d’arriver au résultat final. Aujourd’hui, l’automatisation reste impossible et tous les modèles sont entièrement faits à la main à partir de 250 « patchs » de carbone et pas moins de 5 types de fibres différentes. La construction en série n’a d’ailleurs pas été une mince affaire et Syncros a dû retarder la commercialisation des roues, ainsi que sortir une version légèrement revue en raison des contraintes de production.

Côté dimensions, les jantes (sans crochets) font 26 mm de largeur interne mais c’est surtout leur hauteur qui attire notre attention : 36 mm, alors que le reste du marché (Enve, Asterion, NoTubes…) tourne plutôt entre 18 et 25 mm. Cette hauteur plus importante permet en fait à Syncros d’affiner les parois des jantes et donc de gagner du poids au final, sans sacrifier la solidité. En théorie, cette forme devrait aussi les rendre plus rigides mais nous verrons ce qu’il en est sur le terrain.

Dans la même optique d’optimisation du rapport poids-solidité, chaque roue compte 20 rayons, ce qui leur donne une apparence assez traditionnelle, contrairement aux roues Bike Ahead par exemple. Plus le nombre de rayons est faible, plus leur taille doit être importante pour qu’ils puissent résister aux contraintes. En augmentant leur nombre, Syncros peut donc diminuer leur taille et ainsi gagner du poids. L’autre intérêt est de donner à la roue la capacité de se déformer un peu verticalement, pour offrir la tolérance nécessaire en virage et dans les appuis. Avec une roue « à bâtons », c’est impossible.

Pour avoir de la tolérance, il faut que les rayons aient une certaine souplesse mais, si les rayons ont une certaine souplesse, cela signifie qu’ils doivent être tendus. C’est donc le cas sur ces Silverton SL, bien que les rayons soient directement intégrés à la jante et aux flasques. Comment ? Lorsque la roue sort du moule, elle n’est pas complète : si la jante, les rayons et les flasques du moyeu sont bien moulés en une seule pièce, il manque le corps de moyeu. Cela permet à Syncros de venir tirer sur les flasques pour les écarter (plusieurs centaines de kg de tension sont appliquées) et ainsi donner la tension souhaitée aux rayons. Le corps de moyeu, en carbone lui aussi, est ensuite collé à l’intérieur comme on peut le voir en regardant les roues de près.

Dernière spécificité concernant les rayons, leur assemblage. Ils sont continus d’un bord à l’autre de la jante et ne font que « passer » par le moyeu. S’il y a 20 rayons « visibles », chaque roue ne compte en réalité que 10 éléments. On pourrait même dire un seul « ensemble rayon » puisque qu’il n’y a absolument aucun collage dans leur assemblage : à chaque croisement de rayons, ce sont des fibres qui s’entrecroisent, tout comme pour la liaison avec les flasques et la jante. C’est pour cette raison que Syncros parle des Silverton SL comme d’un système à prendre en entier et pas de plusieurs pièces assemblées.

Côté moyeu, les roues reprennent les éléments internes des DT Swiss 180 S, le très haut de gamme du fabricant suisse, ce qui est très pratique au niveau des compatibilités pour les corps de roue libre, puisque DT dispose de tous les standards imaginables à son catalogue. En revanche, ils ne sont disponibles qu’en montage Centerlock pour le disque. Ces moyeux sont dotés de roulements céramique et d’un corps de roue libre à couronnes crantées (ratchets) de 36 dents. C’est la seule partie qui n’est pas en carbone sur la roue. En dehors de ces mécanismes, qui permettent de différencier la roue avant de la roue arrière sur la balance, chaque ensemble jante-rayons-flasques-corps de moyeu pèse 491 g.

Sur la balance, la paire de Silverton SL affiche ainsi seulement 1290 g, c’est-à-dire 60 g de plus (30 g par roue) que la série originale lancée en 2018 et dont vous pouvez voir les poids ci-dessus (nous n’avons pas pris de photos des nouvelles roues sur la balance). Syncros a en effet dû revoir la conception de ses roues pour faciliter sa fabrication, ce qui les a légèrement alourdies. Malgré cela, ça reste 135 g de moins que les très haut de gamme Asterion E-One XCR Carbon 29 que nous avions testées l’année dernière, et même plus léger que la plupart des roues de cyclisme sur route. A ce niveau, chaque gramme gagné est impressionnant et là on peut dire que Syncros frappe très fort.

En dehors des roulements, la maintenance est réduite à néant du fait de cette construction en une seule pièce très spécifique. Il est par exemple impossible de voiler la roue, même en cas de casse d’un rayon. D’ailleurs, si cela devait arriver, il n’est pas forcément nécessaire de changer de roue. Heureusement, parce qu’à 3 499 € la paire… Selon l’endroit où le rayon a cassé, il peut être réparable et Syncros dispose justement d’un réseau de réparateurs agréés. En France, c’est Véga Réalisations Composites qui s’en occupe tandis qu’en Belgique, c’est Stelet Polyester qu’il faut contacter (après avoir reçu l’aval de Syncros, qui doit s’assurer que la casse est réparable).

Syncros Silverton SL : le test terrain

Avant de commencer, on signalera que la hauteur importante des flancs de la jante peut compliquer le montage de certains pneus et que leur hauteur globale nécessite l’utilisation de valves tubeless suffisamment longues. Syncros fourni d’ailleurs les roues avec des valves de 55 mm. Le gonflage des pneus en tubeless est par contre une formalité.

Autant vous le dire tout de suite, nous avons été très vite conquis par ces Silverton SL. Montées en remplacement de nos Asterion XC (ligaturées), de très bonnes roues milieu de gamme, et de DT Swiss XRC1200, d’excellentes roues carbone de série, le gain de poids est sensible dans toutes les situations.

En descente, on a l’impression que le vélo vole au-dessus des obstacles. Ce n’est que 340 g de moins, pourrait-on se dire, mais la différence de comportement est flagrante. On place le vélo absolument où on veut et ce sans aucun effort, c’est un régal. La rigidité est bien dosée et si la précision est au rendez-vous, les Silverton SL ne sont pas trop exigeantes dans les pierriers ou les dévers. Attention, cela reste des roues de course qui s’accommodent mal d’un pilotage passif et dans les sections chaotiques, un peu d’engagement est bienvenu pour choisir et contrôler sa trajectoire.

Sur le plat, on pourrait s’attendre à ce que leur poids léger soit un défaut et qu’elles manquent d’inertie mais ce n’est pas le cas. A allure constante, c’est probablement le secteur où la différence avec une paire de roue un peu moins haut de gamme est la moins impressionnante mais elles roulent bien et nous n’avons pas ressenti de vibrations désagréables sur de longues sorties.

C’est finalement en montée que les Silverton SL sont le plus fatigantes pour le pilote… mais pas pour de mauvaises raisons. Le poids et le comportement exceptionnels poussent à rouler toujours plus vite et à relancer en danseuse dès que possible pour profiter des sensations, au lieu de s’économiser un peu. Résultat, à moins d’avoir une très grande maîtrise de soi, le pilote est rincé (mais content) après 30-40 minutes de vélo ! Il faut quelques sorties pour s’habituer à ces sensations et retrouver le contrôle de soi avant d’envisager des sorties longues, mais de manière générale, la seule limite de ces roues reste la condition physique du pilote.

En effet, la solidité est également au rendez-vous et après plusieurs mois de test dans les Alpes et en Belgique, aucun incident technique n’est à déplorer. Rayons et jantes sont encore intacts et, passées les premières sorties où on a un peu peur d’abîmer de telles œuvres d’art, les appréhensions disparaissent vite et on se met à attaquer encore plus fort qu’avec d’autres roues tant elles dégagent une impression de robustesse.

Verdict

Vous l’aurez compris, nous n’avons pas vraiment trouvé de défaut à ces Syncros Silverton SL. Légèreté, solidité, rigidité avec un soupçon de tolérance, elles ont tout pour elles et ce sont de véritables œuvres d’art dans le domaine des roues XC haut de gamme. Leur prix prohibitif ne les mets certes pas à portée de toutes les bourses, mais si vous en avez les moyens, plutôt que d’investir dans un vélo très haut de gamme à 8 000 €, on vous conseille sérieusement de choisir un modèle à 4 000 ou 5 000 € et de remplacer les roues d’origine par ces Silverton SL. Croyez-nous, vous ne serez pas déçu !

Plus d’informations : https://www.syncros.com/fr/fr/product/roues-syncros-silverton-sl

Syncros Silverton SL

3 499 €

1290 g

  • Poids
  • Rigidité bien dosée
  • Oeuvre d'art
  • Prix
  • RAS

Évaluation des testeurs

  • Prix d'excellence
  • Coup de coeur
  • Rapport qualité / prix

Syncros Fraser IC SL : le cockpit façon Nino

Cela fait bientôt deux saisons que Nino Schurter roule avec un drôle de cockpit sur son Scott Spark RC. Il s’agit du combo Syncros Fraser IC SL, sur lequel le cintre et la potence ne font plus qu’un. Poids plume, rigidité améliorée : voilà les arguments sur papier. Mais qu’en est-il sur le terrain ? Nous avons voulu vérifier.

Presque aussi spectaculaire que les roues Syncros Silverton testées également dans ce dossier consacré à la marque, le cintre Syncros Fraser IC SL n’est pas le premier ensemble cintre-potence intégré du marché, loin de là. Souvenez-vous par exemple des premiers VTT Klein du début des années 90′ qui montrent que l’idée n’est pas neuve. Aluminium, acier ou même titane pour quelques artisans (on pense notamment à Morati), il y a déjà eu plusieurs produits du genre dans l’histoire du VTT. Mais la maîtrise sans cesse plus grande du carbone permet aujourd’hui à ce genre de produit d’entrer dans une nouvelle dimension.

Pour créer ce combo d’un nouveau genre, Syncros ne s’est pas juste contenté d’assembler un cintre et une potence existants et d’emballer la jonction dans du carbone comme des scouts le feraient pour lier deux branches d’arbre. Non, ici, c’est la forme du cockpit dans son ensemble qui a été repensée pour en faire un tout cohérent et pour vraiment tirer parti de la réunion de ces deux composants habituellement séparés, notamment au niveau du compromis rigidité/capacité de filtration des vibrations.

C’est à cette démarche de conception qu’on doit la forme particulière de ce cockpit qui ressemble à un oiseau volant dans le ciel. De la potence partent directement deux « ailes » aplaties qui deviennent progressivement rondes aux extrémités pour recevoir les commandes et les poignées. Cela va permettre au cintre de se déformer légèrement sur les impacts, tout en obtenant un gain en rigidité torsionnelle pour donner au pilote la sensation d’avoir un poste de pilotage précis et qui ne fait pas perdre d’énergie lorsqu’on l’essore en danseuse.

Cette forme particulière donne l’impression que le cintre est très courbé vers l’arrière. C’est vrai qu’il l’est, avec un « backsweep » (retour vers l’arrière) de 9°, alors que beaucoup de cintres de XC sont plutôt à 6 ou 7°. Mais cet angle choisi par Syncros n’est pas complètement inhabituel pour autant. Quant à l’upsweet (déport vers le haut), il est de 6°. De quoi donner un angle assez naturel aux poignets. Comme vous le verrez plus loin, nous en tout cas, on apprécie.

Sur la balance, le poids annoncé est respecté, avec 224g. C’est bien, très bien même, mais des potences et des cintres XC à 110g chacun, qui tiennent la route, ça existe. On ne peut donc pas parler d’avantage décisif du combo Syncros sur ce point. A noter aussi que la petite marque espagnole Gemini propose un combo, le Propus, à 164g vérifié par nos soins pour les mêmes dimensions.

Côté dimensions, justement, le Syncros Fraser SL n’existe qu’en une seule largeur, de 740mm (possible de le recouper à 720mm) , mais il y a par contre plusieurs longueurs et angulations pour la potence : 60, 70 (testée ici), 80 et 90mm avec un angle de potence de -8° pour la version classique ; -17° pour la version à potence de 100mm et -25° pour l’édition spéciale Nino Schurter Replica. Attention : comme avec tous les postes de pilotage de ce type, mieux vaut ne pas se tromper au moment du choix…

Côté tarif, l’ensemble n’est pas donné : 349,9€, voire 449,9€ pour les éditions -17° et Nino Schurter -25° produites en plus petites quantités. C’est plus qu’un ensemble classique, et c’est le prix pour avoir un produit original et intéressant sur le plan technique. La potence ayant une forme particulière au niveau du serrage sur le pivot de fourche, l’ensemble est fourni avec un jeu complet d’entretoises et un capot spécifiques. Un porte-GPS spécifique est aussi disponible (monte type Garmin, 59,9€). Signalons aussi pour être complets qu’il existe un autre combo dans la gamme, le Hixon SL, destiné à un usage all-mountain/enduro.

Syncros Fraser IC SL : le test terrain

Avant d’aller rouler, il faut monter cette belle pièce sur le vélo. Et si ce n’est pas vraiment compliqué, cela nécessite tout de même quelques précautions, surtout au niveau de la potence. D’une part, les entretoises à la forme particulière nécessitent un peu d’attention pour être bien alignées et que ce soit esthétiquement harmonieux. Et d’autre part, il faut être très délicat sur le serrage des vis pour ne pas dépasser le couple indiqué.

Bon point par contre pour le revêtement granuleux au niveau des commandes (freins, vitesses, etc), qui évite justement de devoir trop les serrer pour éviter qu’elles bougent. Et dans l’ensemble, la finition apparaît comme aussi robuste que belle.

Dès qu’on se pose sur le vélo, l’angle négatif de la potence donne le ton, on est sur un produit destiné à attaquer et pensé pour un usage compétitif. On peut bien sûr contrer cet effet en mettant plus d’entretoises sous la potence, mais ce n’est pas le but du jeu quand on achète ce genre de cockpit. Pour le reste, la forme est très agréable et même s’il y a toujours une part de goût personnel, l’angle de retour du cintre (backsweep) de 9° et le positionnement du cintre nous ont paru particulièrement ergonomiques en respectant un angle naturel pour les poignets. Heureusement d’ailleurs, car il est évidemment ici impossible de faire tourner légèrement le cintre pour adapter son positionnement à ses goûts.

Et côté rigidité, qu’est-ce que ça donne ? Eh bien c’est un compromis très réussi ! Quand on attaque en sprint, impossible de ressentir la moindre torsion gênante ou le moindre mouvement parasite. Idem en descente, c’est précis et on ne ressent aucune flexion inopportune.

Par contre, quand on fait de longues sorties, on sent que les mains restent alertes, ne s’engourdissent pas et c’est surtout dans les longues descentes très chaotiques qu’on se rend compte qu’en effet, Syncros n’a pas juste voulu faire la rigidité la plus importante possible dans toutes les directions, mais justement trouver le bon compromis et orienter cette rigidité pour obtenir un côté très tolérant sur les obstacles. C’est peu de chose, et cela ne compense pas une fourche mal réglée ou des pneus trop gonflés, mais sur un vélo préparé aux petits oignons, ça apporte une petite touche en plus qu’on parvient à sentir et qui s’apprécie sur la durée.

Verdict

Dans la même veine que les roues Silverton SL, Syncros n’a pas juste fait un produit au look impressionnant, une pièce de show pour impressionner les copains. Non, ce combo Fraser SL apporte bien quelque chose sur le terrain et offre un compromis poids rigidité quasi impossible à obtenir avec un ensemble classique. Au niveau de la rigidité, c’est surtout la dissociation entre le verrouillage qu’on ressent dans les sprints ou au pédalage, et sa grande capacité à filtrer les vibrations et à se montrer tolérante dans le technique qui est remarquable. Dommage que le poids ne soit pas encore un peu plus bas et que ce raffinement technologique, qui améliore le poste de pilotage sans toutefois le révolutionner, ait un prix si élevé. 

Syncros Fraser IC SL

349,9€

224g (potence 70mm, -8°)

  • Look et finition magnifiques
  • Rigide quand on le torture...
  • ...mais tolérant sur les impacts
  • Tarif élevé
  • Possibilités d'ajustement inexistantes

Évaluation des testeurs

  • Prix d'excellence
  • Coup de coeur
  • Rapport qualité / prix

Syncros Tailor IS Cage : le tout-en-un revisité

Astucieux, les porte-bidons avec outils intégrés se sont développés ces dernières années avec la tendance du « rouler sans sac », et Syncros se place doucement comme un spécialiste du genre puisque ce Tailor IS Cage est déjà son troisième modèle. Plus léger et plus complet que ses prédécesseurs sur le papier, voyons comment il se comporte sur le terrain.

Cette conception a deux intérêts : cela permet de réduire la hauteur de l’ensemble par rapport à la version Matchbox que nous avions testée en 2016 (pratique pour les petits cadres) et l’accès au bidon se fait désormais par le côté sans que le maintien en soit affecté. C’est plus facile à utiliser et encore une fois, ça peut être utile sur les cadres où la place est limitée. Autre avantage non négligeable, on peut monter le porte-bidon avec une entrée à droite ou à gauche indifféremment, des plots de fixation sont prévus des deux côtés et des petits caches en plastiques sont là pour masquer les plots non utilisés.

Le multi-outils prend place entre le bidon et le porte-bidon et est de ce fait impossible à perdre en roulant tant qu’il y a un bidon sur le vélo. Très complet, il compte 19 fonctions : clés hexagonales de 2/2.5/3/4/5/6/8 mm, clés Torx T10/20/25/30, tournevis cruciforme PH2, tournevis plat, dérive-chaîne, démonte-obus, clés à rayons 3.22/3.45/Mavic M7, écarteur de plaquettes et support pour maillon rapide. A part un extracteur de boîtier ou une presse à roulement, on voit mal ce qui manque… Les couteaux suisses peuvent aller se rhabiller !

Pour être exhaustif, il faut aussi mentionner que l’ensemble peut intègrer un support de pompe (prévu pour la Syncros Boundary 2.0 HV) qui peut aussi fonctionner avec des cartouches de CO2, via l’ajout de cales en caoutchouc.

Enfin, il est également compatible avec le support d’accessoire Syncros, très adapté pour une chambre à air. Ce dernier, qui peut aussi être monté indépendamment (3 options de montage selon l’emplacement sur le cadre), dispose d’un pad en mousse sur sa face inférieure pour éviter de rayer le cadre avec les vibrations.

Une fois installé, le porte-bidon reste assez volumineux et lorsque l’ensemble est au grand complet, cela fait un peu usine à gaz sur le cadre. Mais si l’esthétique n’est pas la principale préoccupation du système, la fonction est bien au rendez-vous. On peut partir sereinement avec les poches vides, tout est sur le vélo et tout reste en place jusque dans les sections les plus chaotiques. Nous l’avons roulé pendant plusieurs mois et notamment emmené sur une course d’enduro dans les Alpes, et même là, rien n’a bougé sur les quelque 35 km et 3100 m de dénivelé négatif.

A l’utilisation, le porte-bidon est un peu rigide et il faut un peu plus d’effort et de précision qu’avec d’autres modèles pour sortir ou ranger le bidon. Rien de rédhibitoire cependant et on arrive toujours à le faire en roulant. En revanche, ce n’est pas le cas du multi-outils. C’est techniquement possible de le ranger en roulant mais il a un peu tendance à accrocher d’autres angles du porte-bidon et, comme il faut de toute manière enlever le bidon pour le clipser dans son logement, autant prendre le temps de le faire à l’arrêt.

On remarquera aussi que le multi-outils est sujet à la rouille. Après quelques mois d’utilisation, des tâches commencent à apparaître et si ce n’est (pour l’instant) qu’esthétique, c’est un peu dommage. Autrement, il fonctionne parfaitement et on apprécie les clés suffisamment longues pour avoir un peu de bras de levier ou atteindre certaines vis en profondeur.

En ce qui concerne les accessoires, nous n’avons rien trouvé à redire sur la pompe haut volume. Elle ne gêne pas en roulant et, si ce n’est pas la plus légère de la gamme, elle permet de gonfler un pneu de VTT relativement vite. On apprécie la tête montée sur un flexible, pour éviter d’endommager l’extrémité de la valve.

Le support d’accessoires (et surtout de chambre à air) fait son travail mais pour certaines chambres à air un peu volumineuses, le strap peut être un peu court ou fin. Attention, sur certains cadres il peut y avoir un conflit avec l’amortisseur selon la position de ce dernier et l’espace disponible. Il faudra alors monter le support ailleurs. Pas de panique, le produit est prévu pour et certains éléments peuvent être découpés pour le raccourcir. Des colliers de serrage enveloppés de caoutchouc pour protéger le cadre sont également fournis.

Verdict

Très complet et fiable, ce porte-bidon Syncros remplit à merveille ses deux principales fonctions. Le prix peut paraître élevé mais lorsqu’on fait le compte, on s’aperçoit qu’il correspond bien à l’achat séparé d’un porte-bidon, d’un multi-outils 19 fonctions et d’une pompe haut volume de bonne qualité. Au final, le seul véritable bémol est sa sensibilité à la rouille, qui est apparu sur notre modèle de test après seulement quelques mois. C’est dommage esthétiquement mais surtout, on espère que la fonction ne sera pas affectée dans le temps (clés qui s’arrondissent par exemple). De notre côté, il va probablement devenir notre porte-bidon de référence sur les vélos de test tant il est agréable de partir rouler sans sac mais sans se priver des outils essentiels. Les plus tête-en-l’air apprécieront aussi le fait que tout reste sur le vélo, ce qui évite d’oublier quelque chose sur la table en partant rouler.

Plus d’informations : https://www.syncros.com/fr/fr/product/syncros-tailor-is-cage-bottle-cage

Syncros Tailor IS Cage

64,90 € (porte-bidon avec pompe) + 11,90 € (support d'accessoires)

174 g / 294 g / 315 g (porte-bidon + outil / avec pompe / avec support d'accessoires)

  • Très complet
  • Maintien fiable de tous les éléments
  • Entrée à droite ou à gauche
  • Compliqué de ranger le multi-outils en roulant
  • Encombrement avec le support de chambre à air
  • Sujet à la rouille

Évaluation des testeurs

  • Prix d'excellence
  • Coup de coeur
  • Rapport qualité / prix

Pour en savoir plus sur la marque Syncros, découvrez cet article réalisé suite à notre visite dans leurs locaux : https://dev.vojomag.com/visite-syncros-bien-plus-quun-equipementier/

Par Léo Kervran

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Test ride #15 – Syncros | Roues Silverton SL, cintre Fraser iC SL & Tailor IS Cage

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