Test-Ride #2 : NoTubes / POC / Bluegrass

Par Olivier Béart -

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Test-Ride #2 : NoTubes / POC / Bluegrass

Vojo vous propose désormais régulièrement des trios de tests courts et concis, plus rapides et faciles à lire que nos articles habituels. Mais entendons-nous bien : si le but est ici d’aller à l’essentiel, il ne s’agit pas de tests au rabais ! Ces essais sont menés avec la même rigueur et le même sérieux que pour chaque autre pièce ou vélo qui passe entre nos mains et les produits ont été longuement mis à l’épreuve par l’équipe Vojo. 

Au programme cette semaine, le latex NoTubes Race Sealant, la dorsale POC Spine VPD Air Backpack Vest et le casque intégral Bluegrass Brave D3O.

Découvrez ces tests en cliquant ci-dessous :

Test-Ride : NoTubes Race Sealant

Vendre du liquide anti-crevaison au prix du champagne (voire même bien plus), il fallait oser ! Et NoTubes l’a fait avec son Race Sealant, un latex annoncé comme encore plus performant que leur produit phare en vente depuis des années et qui fait toujours office de référence. Nous l’avons testé pour voir si le jeu en vaut la chandelle.

50€ par litre contre 38€ pour le « traditionnel » NoTubes : voilà ce qu’il vous faudra débourser pour avoir la chance de mettre le précieux NoTubes Race Sealant dans vos pneus ! Glups. Mais il faut dire que le tarif n’a pas du tout fait l’objet des préoccupations du bouillant Stan Koziatek lorsqu’il a mis au point le précieux liquide avec plusieurs athlètes du top niveau. Seule la performance ultime était visée, comme le souligne le logo SRD (Stan’s Racing Development) sur l’étiquette. On voit aussi une touche de vert, signalant que le produit est non corrosif et non toxique, même si son odeur n’est pas très agréable.

Par rapport au NoTubes classique, qu’est-ce qui change avec le Race Sealant ? Difficile à dire précisément, dans la mesure où la formule est gardée secrète. Seule chose qu’on peut clairement noter, c’est la présence en beaucoup plus grand nombre de fines particules chargées de venir aider le latex à boucher les trous (un peu comme les plaquettes dans notre sang pour aider à la coagulation). A l’air libre, quand on le frotte entre les doigts, le latex sèche aussi plus vite. Attention : il faut impérativement verser le NoTubes Race Sealant directement dans le pneu et pas par la valve et/ou au moyen d’une seringue, au risque de tout boucher directement. On ne vous recommande pas non plus d’en mettre moins qu’un autre latex. Pour notre part, nous mettons habituellement entre 70 et 100ml.

Nous avons testé le NoTubes Race Sealant pendant toute la saison 2017, principalement en XC et marathon, toujours avec beaucoup de bonheur. Certes, il coûte cher, mais son efficacité est redoutable. Que ce soit sur les marathons belges, les rochers tranchants d’Israël ou les 7 étapes du Cape Epic, il ne nous a jamais déçu sur plus de 2000km et trois montes de pneus différentes (Vittoria, IRC et Schwalbe). Nous avons vaguement entendu quelques fuites d’air et constaté que nos pneus ont pris quelques épines ou été entaillés par endroits, mais nous n’avons jamais dû nous arrêter en course et l’action du latex Race est clairement plus efficace et plus rapide que celle du modèle classique qui restait pourtant, jusque maintenant, notre référence malgré plusieurs autres essais (nous en avons encore d’autres en cours). Il est capable de reboucher des trous importants (nous avons constaté des entailles jusque 5mm), il ne sèche pas non plus plus rapidement que la version classique et nous estimons sa durée de vie à environ 3 mois en usage intensif dans des conditions variées. Dernier point : il a tendance à boucher la valve, qu’il faut nettoyer régulièrement, au risque d’avoir des difficultés à ajuster la pression de ses pneus.

Verdict

Le NoTubes Race Sealant se présente comme le latex ultime et, après une saison complète de test, on veut bien y croire. S’il n’est sans doute pas complètement infaillible, son efficacité est redoutable et assurément un cran au-dessus de la version classique tant pour la rapidité d’action que pour la taille des crevaisons qu’il est capable de reboucher. Oui, il est hors de prix, et ce n’est assurément pas un latex « pour tous les jours ». Mais sur une paire de roues destinées aux grands objectifs qu’on a préparés longuement et qu’on ne veut pas voir gâchés par une simple crevaison, ce produit prend tout son sens.

Plus d’infos : le site NoTubesLe site de l’importateur Sabma

Test-Ride : POC Spine VPD Air Backpack Vest

POC propose depuis de nombreuses années des vestes de protection dorsale dédiées aux pratiques engagées comme la descente ou le gros enduro. En 2016, la marque a présenté une gamme de trois sacs équipés de protection dorsale bien plus légers et polyvalents. Nous avons passé de longs mois avec le plus petit modèle, le POC Spine VPD Air Backpack Vest.

Une fois sur le dos, la veste se met facilement en place et on l’oublie très vite. À l’avant, les bretelles sont très légères et bien positionnées, on ne ressent aucune gène. Il n’existe qu’une seule taille à cette veste, mais deux points d’ancrage des bretelles sont possibles. La dorsale mesure 47cm de long et ne couvrira pas aussi bien le dos que les références de descente, mais c’est un bon début. Une fois posée contre le dos, la plaque se réchauffe et s’assouplit. Nous la glissons discrètement sous un maillot, quand certains préfèreront la porter par dessus. Les deux options sont possibles mais on préfère ne pas exposer les tissus à la boue ou aux déchirures quand la veste n’est pas trop chargée. On ne la distingue d’ailleurs presque pas une fois portée. Positionner un maillot par dessus, c’est également une sécurité supplémentaire pour ne pas perdre ce qui est positionné dans les poches à soufflets. Ces dernières sont élastiques mais une barre de céréales pourrait s’échapper.

La veste nous a accompagnés pendant plusieurs mois et elle n’a pas bronché. Portée sur une sous-couche technique, elle ne conserve pas la chaleur et sèche très vite. Les odeurs ne se font pas remarquer et il est très facile de laver le sac en sortant la dorsale de son emplacement. Même bien chargée, la veste accueille effectivement une poche à eau de trois litres, même si cette dernière alourdit l’ensemble et diminue en conséquence la capacité et la facilité de chargement des autres poches. Nous avons réservé cette solution aux seules journées très chaudes et avons opté pour un bidon sur le cadre dans les autres cas. L’intérêt de cette veste réside dans la sensation de rouler presque sans sac mais en ayant la capacité d’embarquer une chambre à air, une veste légère, quelques outils, un téléphone et de quoi manger, tout en étant un minimum protégé. Les poches soufflet sont isolées de la peau grâce à la dorsale et si on glisse tout de même les outils dans une petite pochette supplémentaire, on part l’esprit serein. Côté reproches, on aurait apprécié un guide supplémentaire sur l’épaule pour fixer davantage le tuyau d’une poche à eau, et l’utilisation de cette dernière rend le rangement d’un téléphone plus difficile.

Verdict

Vous l’aurez compris, cette veste/dorsale nous aura vraiment séduits et elle s’est imposée comme un « must-have » dans notre garde-robe. Malgré son positionnement un peu bâtard, elle a su combler nos attentes : rouler presque sans rien sur le dos, tout en conservant un minimum de sécurité et en laissant la possibilité de partir avec juste ce qu’il faut pour quelques petites heures de vélo. L’étiquette de la veste POC Spine VPD Air Backpack Vest affiche 150 euros mais, si elle correspond à vos besoins, vous ne devriez pas être déçus. 

Plus d’infos : www.pocsports.com

Test Ride : Casque Bluegrass Brave D3O

Bluegrass, la marque « soeur » de MET à l’image plus délurée, propose une vaste gamme de protections et de casques. Parmi eux, le Bluegrass Brave chapeaute la famille des « fullface » et, prévu pour une utilisation tant DH qu’enduro, il est l’un des premiers à utiliser des inserts D3O. Verdict :

Si le casque Bluegrass Brave vous semble familier, c’est que vous l’avez sans doute aperçu sur la tête des pilotes du team Polygon U.R en descente, ou encore d’Isabeau Courdurier en Enduro World Series. Proposé juste sous la barre des 250€, il se positionne dans le haut de gamme de la marque et se distingue en étant le premier casque du marché à intégrer des inserts en D3O, célèbre matière absorbante qu’on retrouve en « bandes » sur le haut, les côtés et l’arrière du casque pour lui permettre à la fois de mieux dissiper l’énergie et protéger la tête en cas de choc, mais aussi de mieux supporter des répétitions d’impacts. Le Bluegrass Brave est aussi doté d’un système « Eject » permettant de retirer le casque facilement après un crash, sans risque d’aggraver certaines blessures.

La finition est belle et ne souffre pas trop, même en cas d’usage peu précautionneux et même si le noir brillant de notre version d’essai est sans doute une des couleurs les plus sensibles parmi les 8 proposées. Mis à part les inserts D3O, la construction du reste du casque est plus classique, avec une coque en EPS qui intègre des canaux de ventilation. La mentonnière se veut aussi très ventilée, et c’est vrai qu’on respire facilement une fois qu’il est sur la tête, mais le casque a néanmoins donné à nos testeurs une impression globale de chaleur et de peu de ventilation sur le reste du crâne. C’est bien en hiver, moins en été.

Avec un peu plus d’un kilo, il est loin des modèles poids plume de la catégorie enduro (type Fox Proframe ou MET Parachute) mais il se place dans la bonne moyenne des casques plus renforcés. Une fois sur la tête, il donne par contre une belle impression de légèreté et son confort global fait partie de ses points forts, tout comme son maintien. Les mousses internes sont à la fois assez fermes pour empêcher le casque de bouger et assez moelleuses pour procurer un contact et pour que le casque se fasse oublier… sauf au niveau des joues, où les bikers au visage large risquent de se sentir un peu oppressés. Enfin, les masques que nous avons utilisés se calaient tous parfaitement et la sangle de maintien adopte un système par boucle de serrage qui ne déconcertera pas les motards mais qui nous a paru un peu moins pratique que les habituels serrages à « clip ».

Verdict

Le Bluegrass Brave est parfait pour ceux qui recherchent un casque enveloppant qui ne bougera jamais sur la tête et dont le poids correct ne risquera pas d’entraîner de douleurs aux cervicales même après de très longues journées de ride. Même s’il peut s’avérer serrant à l’intérieur pour les visages larges, son confort est aussi remarquable. Pas vraiment donné, c’est un bon casque polyvalent et au look soigné qui mérite assurément qu’on s’y intéresse au moment du choix de ses protections.

Plus d’infos : www.bluegrasseagle.com/products/helmets/brave

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Par Olivier Béart

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