Test Ride #20 | Casque Bell, pneus Mitas et sac Rockrider
Par Léo Kervran -
Vojo vous propose désormais régulièrement des trios de tests concis, plus rapides et faciles à lire que nos articles habituels. Mais entendons-nous bien : si le but est ici d’aller à l’essentiel, il ne s’agit pas de tests au rabais ! Ces essais sont menés avec la même rigueur et le même sérieux que pour chaque autre pièce ou vélo qui passe entre nos mains et les produits ont été longuement mis à l’épreuve par l’équipe Vojo.
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Casque Bell Spark Mips : quand accessibilité rime avec qualité
Né en 1954, Bell est l’un des leaders mondiaux des casques dans les domaines de la moto et du vélo. En VTT, la marque est particulièrement connue pour avoir été un des précurseurs sur le segment des casques convertibles jet/intégral avec le Super 2R, suivi par de nombreux autres modèles. Pour une fois, ce n’est pas à ces casques (très) haut de gamme que nous allons nous intéresser mais à un produit bien plus accessible, le Spark Mips, qui veut prouver qu’il n’y a pas besoin de dépenser plus de 100 ou 150 € pour avoir un casque alliant protection, confort et style. Pari tenu ?
En effet, lorsqu’on déballe le Spark Mips, la première impression est très bonne et le casque surprend par la qualité de sa finition. Le style moderne et plutôt agressif sans en faire trop est mis en valeur par un flatteur traitement mat de la coque en polycarbonate. La liaison avec la mousse EPS située en dessous ne souffre d’aucun défaut et les sangles sont parfaitement intégrées à la structure du casque. Certains modèles bien plus chers pourraient en prendre de la graine…
La deuxième surprise est la présence d’un liner Mips, cette technologie qui vise à réduire les accélérations angulaires (pour plus d’explications, lire MIPS, Spin, WaveCel, Koroyd… Eclairage sur le casque 2.0). Si son efficacité est encore discutée par certaines personnes, les tests indépendants semblent démontrer un réel impact positif de ce système sur notre sécurité et aujourd’hui, le Mips ou des systèmes concurrents basés sur le même principe se sont imposés sur la plupart des casques haut de gamme. C’est donc une très bonne nouvelle de le retrouver sur ce Bell Spark.
Côté gestion de la chaleur, le casque compte 13 ventilations de belle taille et on remarque que la mousse principale comporte comme un « tampon » au-dessus du front pour absorber l’excédent de sueur et éviter que cette dernière ne coule sur les sourcils ou les lunettes. Les deux mousses qui forment le padding du casque sont par ailleurs amovibles, ce qui permet de les laver facilement ou de les changer lorsqu’elles sont usées.
Une finition de qualité, le Mips, des mousses amovibles, mais où sont donc ces fameuses concessions qui font baisser le prix ? C’est vers la partie « accessoires » qu’il faut regarder pour en trouver, avec une visière fixe et intégrée au casque, là où elles sont généralement réglables et amovibles sur les modèles haut de gamme, ainsi que l’absence de rangement dédié pour une paire de lunette. Selon la forme des branches de votre paire favorite, vous trouverez peut-être le moyen de les ranger quelque part malgré tout, mais à l’origine, le casque n’est pas prévu pour.
On note aussi que le serrage occipital n’apparaît pas réglable en hauteur sur le papier mais en pratique, la forme de ses branches autorise une certaine latitude et il est facile de le positionner plus ou moins haut sur le crâne. Nous avons pesé le Spark Mips à 374 g, pour 330 g annoncé (soit 13 % de plus). L’écart est un peu trop important pour être considéré comme une variation normale de production mais le poids reste acceptable pour un casque de ce type, bien que dans la moyenne haute de la catégorie.
Sur le terrain, le Spark Mips nous a d’abord séduits par son confort. C’est bien sûr quelque chose de très personnel et on ne vous recommandera jamais assez d’essayer un casque avant de l’acheter, mais ce Spark Mips est tout simplement le casque le plus confortable que nous ayons jamais eu, y compris en tenant compte des modèles deux ou trois fois plus chers. On apprécie également l’ergonomie du serrage occipital, avec une molette crantée facile à manipuler et des clics francs et sonores qui inspirent confiance.
Revers de la médaille, la grande surface de mousse qui renforce l’excellent confort procuré par la forme du casque a du mal à se faire oublier en conditions chaudes et on sent parfois sa présence au sommet du crâne et au-dessus des tempes. Heureusement, cela n’a pas d’autres conséquences et les ventilations ainsi que le « tampon à sueur » semble remplir leur office pour éviter de transformer le Spark Mips en cocotte-minute.
Enfin, la visière fixe est bien placée et n’interfère pas du tout avec le champ de vision, même dans les pentes raides. Le seul élément qui nous a réellement manqué est un rangement pour lunettes, mais en regard du prix et des nombreuses autres qualités de ce Spark Mips, on l’accepte assez facilement.
Verdict
Confortable, très bien fini et d’allure moderne, le Bell Spark Mips est sans conteste l’un des casques au meilleur rapport qualité / prix que nous ayons essayé ces derniers temps. Il n’a bien sûr pas tous les accessoires de modèles plus haut de gamme, mais la fonction première est remplie sans sacrifier le confort de portage ou l’esthétique et on apprécie la présence d’un liner Mips, une chose rare à ce niveau de prix. A noter, l’existence de versions femmes (Spark W Mips) et enfants (Spark Jr. Mips) affichées au même prix qui, en plus de coloris différents, sont prévues pour de plus petites tailles de tête : 50 – 57 cm pour le Spark W et 52-57 cm pour le Spark Jr.
Bell Spark Mips
80 €
374 g (taille 53-60 cm)
- Confort
- Prix
- Qualité de finition
- Ergonomie du serrage occipital
- Pas de rangement pour lunettes
- Mousses un peu trop présentes en conditions chaudes
- RAS
Évaluation des testeurs
- Prix d'excellence
- Coup de coeur
- Rapport qualité / prix
Plus d’informations : bellhelmets.com
Pneus Mitas Hyperion : partition inachevée
Connaissez-vous Mitas ? Peu connue en France dans le monde du vélo, cette marque tchèque fabrique pourtant des pneus depuis le début du XXe siècle. Pneus pour les machines agricoles, les machines de construction, pneus d’avions, pneus de camions, pneus de motos et donc pneus de vélos, Mitas (anciennement Mitas Rubena) est un spécialiste du domaine. Assez discrète en VTT, la marque tente de se relancer depuis quelques années avec le sponsoring de grandes épreuves, comme le Cape Epic ou la coupe du Monde de XC. Nous avons pu tester l’Hyperion, son pneu XC pour la boue et les terrains meubles, voici notre avis.
En ce qui concerne la structure, l’Hyperion dispose d’une carcasse en 127 tpi appelée Tubeless Supra. Comme son nom l’indique, elle est prévue pour un usage tubeless (avec liquide préventif) mais un montage en chambre à air reste tout à fait possible. Elle est renforcée par la technologie Textra, une pièce de tissu caoutchouté placé sur les flancs pour protéger la tringle et les flancs contre les coupures et l’abrasion.
En tant que pneu pour les conditions difficiles, l’Hyperion n’est disponible qu’en section de 2,10″ (ETRTO de 54 mm), pour des roues en 27,5″ et en 29″. Annoncés à 650 g pièce en 29″, nous avons pesé nos deux pneus à 624 g et 632 g (soit 628 g en moyenne). C’est relativement léger pour un pneu de XC 29″ puisque l’essentiel du marché se situe plutôt autour, voire au-dessus, des 700 g, mais ce poids est surtout dû à la petite section.
Le montage sur les Asterion XC en 25 mm de largeur interne fut assez fastidieux car ces Mitas Hyperion ont tendance à sortir très facilement de la jante pour se remettre à plat, flancs alignés avec la bande de roulement. Avec un peu de coordination, on parvient néanmoins à mettre tout le monde en place et les pneus claquent ensuite rapidement à la pompe à pied. La section de 2,10″ paraît alors très fine et donne l’impression de mesurer moins que les 54 mm annoncés. Vérification faite, les Hyperion affichent effectivement une largeur de 51 mm au point le plus large, une valeur bien en dessous de ce qui est indiqué sur la fiche technique et surtout très étroite par rapport au reste du marché.
Nous n’étions cependant pas au bout de nos peines car bien qu’ils soient vendus comme des pneus tubeless, nous n’avons jamais réussi à étanchéifier les Hyperion (liquide Hutchinson puis Stan’s). De moins de 24 h au début, le temps mis par les pneus pour se dégonfler au point de n’être pas roulables est passé à 2-3 jours après quelques sorties mais le problème reste le même : il faut regonfler ses pneus avant chaque sortie et même lorsque le vélo est rangé pour éviter que les pneus ne soit écrasés et ne s’abîment.
En descente, la section étroite se traduit par un comportement exigeant
Un défaut rédhibitoire pour un pneu tubeless, que les Mitas Hyperion ne parviennent pas à faire oublier par leur comportement sur le terrain. Gonflés autour de 1,3-1,4 bars pour 65 kg (en dessous, la perte de rendement sur terrain roulant est sensible), ils s’en sortent bien côté rendement et adhérence en conditions humides et très humides, mais dans de la vraie boue, leurs crampons sont encore trop petits et trop rapprochés. Ils sont vite dépassés et on finit à pieds au même niveau qu’avec la plupart des pneus typés « XC polyvalent ».
Côté confort, la section étroite se fait sentir et même à basse pression, on se fait bien plus secouer qu’avec un pneu en 2,25″ voire 2,35″. En descente, cette faible largeur se traduit aussi par un comportement plus exigeant, avec une moins bonne filtration des petits chocs et moins d’adhérence sur l’angle même en conditions humides. Dommage, car la carcasse qui nous avait donné tant de fil à retordre au montage offre un bon soutien et ne se désunit pas dans les appuis.
Verdict
Au-delà de leur souci d’étanchéité, on a l’impression que Mitas n’a pas réussi à trouver le bon créneau pour cet Hyperion. En soi, ce n’est pas un mauvais pneu, mais s’il existait en section de 2,25″ ou 2,35″ (ou si l’ETRTO de 54 mm était juste sur une jante en 25 mm, la norme aujourd’hui en XC), il ferait un excellent pneu XC fiable et polyvalent, notamment en monte avant, avec un comportement correct sur sol dur et de vraies belles prestations en conditions humides. La marque tchèque a préféré en faire un pur pneu boue en petite section mais le dessin de ses crampons ne permet pas à l’Hyperion d’être réellement performant sur ce terrain. La gamme ne se résume heureusement pas à ce seul modèle et nous essayerons d’en tester d’autres de plus grosse section par la suite.
Mitas Hyperion
- Comportement au pédalage en terrain humide
- Dépassé dans la boue
- Section fine (plus qu'annoncé) et peu confortable
- Ne tient pas la pression en montage tubeless
Évaluation des testeurs
- Prix d'excellence
- Coup de coeur
- Rapport qualité / prix
Plus d’informations : mitas-cycling.com
Sac Rockrider XC Race : boîte à malices
Malgré sa taille, Decathlon n’est pas une enseigne qui se contente de vendre des produits génériques à prix serré. En voici un nouvel exemple avec ce sac Rockrider XC Pro qui a été développé entièrement au BTwin Village de Lille par des équipes de gens dont on sent immédiatement qu’il s’agit de vrais pratiquants. L’idée : avoir un sac malin et pratique pour ranger toutes ses affaires de VTT avant et/ou après sa sortie. Nous l’avons testé et depuis… on ne le lâche plus !
On connaît les vélos Rockrider, mais la marque VTT du groupe Decathlon propose aussi une très large gamme d’accessoires. Outre les classiques casques, gants, chaussures, on trouve aussi des produits un peu plus originaux, comme ce sac Rockrider XC Race destiné à transporter tous les équipements dont on va avoir besoin pour sa sortie ou pour se rendre sur une épreuve/course.
Soyons bien clairs dès le début : il ne s’agit pas du tout d’un sac à porter sur le dos quand on roule à vélo, mais bien d’un sac dans lequel on va pouvoir ranger ses vêtements de vélo, chaussures, casque, ainsi que toute une série de petits accessoires dont on a besoin lorsqu’on roule. Même si son nom « XC Race » montre que ses concepteurs ont eu à l’esprit un compétiteur qui se rend au départ d’une compétition de cross country lorsqu’ils ont développé ce produit, son usage est heureusement bien plus large.
Quelques chiffres pour vous rendre compte des dimensions de l’objet : il fait 55cm de haut, 34cm de largeur et 20cm de profondeur. Le tout donne un volume de 38l. Concrètement, c’est équivalent à un gros sac à dos au niveau de la surface, et il couvre pratiquement tout le dos d’un homme adulte d’1m80. Par contre, niveau épaisseur, il reste assez fin. Ces dimensions lui permettent aussi d’être accepté comme bagage cabine dans un avion.
Le dos est assez plat et rembourré. Les sangles sont de largeur moyenne et, elles aussi, rembourrées. On dispose aussi d’un petit clip pectoral pour améliorer la tenue. Le confort est bon, mais sans plus. On sent que ce n’est pas un sac conçu pour faire des randos de plusieurs heures, mais plutôt à porter pour se rendre sur une ligne de départ. Néanmoins, il peut aussi servir de sac à un accompagnant qui le gardera sur le dos le temps d’une course sans ressentir d’inconfort.
Noir, très sobre, le revêtement extérieur est épais et, si pas étanche, au moins déperlant, de sorte qu’on pourra se prendre une petite averse sur le dos sans craindre que tout soit mouillé à l’intérieur. La qualité de construction de l’ensemble est excellente, de même que la finition. Decathlon vend ce produit 70€, ce qui est déjà cher pour la marque, mais on pourrait imaginer le trouver à plus du double de ce tarif avec un logo de grande marque à la mode…
Quand on l’ouvre, on se rend compte que c’est vraiment là que ça se passe et qu’il y a le plus de choses à voir. Le sac se déplie complètement, de sorte qu’on peut le poser à plat et avoir une vision globale sur ses affaires. Les couleurs rouge et gris aident aussi à y voir clair rapidement.
On remarque aussi d’emblée que chaque poche dispose d’une petite étiquette qui suggère ce qu’il est prévu d’y ranger. Cela peut sembler anodin, mais ça ne l’est pas pour ceux d’entre-nous qui ont la fâcheuse tendance d’oublier des choses… puisque ces petites étiquettes font office de pense-bête afin d’être sûr de prendre avec soi tout ce dont on a besoin. Y compris son petit doudou porte-bonheur qui dispose d’une poche rien que pour lui (et dans laquelle on peut mettre aussi d’autres choses).
D’un côté on trouve deux grandes poches : la première, la plus volumineuse, est destinée aux vêtements. On y met sans souci un cuissard, un maillot, un sous-maillot, un short et une veste thermo/manches longues.
L’autre, destinée aux chaussures, est de couleur grise car constituée d’une matière plastique étanche et surtout très facilement lavable. Aucun souci donc à y mettre des pompes bien crado, et c’est une excellente chose ! Une fois encore, ça peut sembler évident, mais ce n’est en fait pas toujours le cas quand on regarde d’autres types de sac et cela montre que les concepteurs ont ici bien réfléchi à l’usage. Petit bémol au niveau de la poche à chaussures : celle-ci est un peu juste si on a de grandes chaussures (pointure au-delà de 45) ou si on roule plutôt avec des modèles typés enduro plus volumineux. Ok, ça rentre, ok le sac s’appelle « XC Race », mais avec 1 ou 2 cm de plus ça aurait été encore mieux.
Sur l’autre face, on trouve 5 poches plus petites : une résistante à l’eau pour un essuie et quelques affaires de toilette, une pour les petits accessoires type gants et chaussettes, une pour les barres et gels énergétiques, celle pour votre précieux doudou (et autres accessoires divers), ainsi qu’une poche dont l’intérieur est recouvert de matière douce pour, par exemple, les lunettes et ses équipements électroniques. Autre petit bémol : il n’y a pas d’espace spécifiquement dédié aux lunettes pour éviter de les griffer ou de les abîmer même si elles sont glissées dans une housse.
Enfin, on dispose aussi d’une pochette résistante à l’eau, indépendante, permettant de glisser ses affaires sales après la course et de les remettre dans le sac sans souiller tout le reste. Vraiment pratique. Ce sac indépendant peut soit prendre place dans la poche à vêtements, soit être simplement déposé entre les deux parties du sac au moment de le fermer. En effet, même s’il est semi-rigide et qu’il a une bonne tenue, ce sac Rockrider XC Race présente malgré tout une certaine flexibilité qui permet de stocker, hors poches, par exemple une veste ou l’une ou l’autre pièce d’équipement qui n’aurait pas trouvé sa place ailleurs.
A l’extérieur aussi, il y a quelques rangements : un filet pour un casque type « jet » (sans mentonnière), un autre filet porte-bidon sur le côté et des sangles pour accrocher une pompe à pied de l’autre côté. Il y a aussi une pochette à tirette latérale pour y glisser un ordinateur (un 15″ rentre sans souci) et/ou une tablette bien en sécurité contre le dos.
Ah oui, et nous allions presque oublier : sur le haut du sac, à l’extérieur, on trouve aussi une poche allongée contenant un petit sac destiné à contenir quelques outils pour des réglages de dernière minute ou une réparation sur le terrain. Une fois encore, c’est simple, pratique et vraiment bien réalisé.
Verdict
Nous avons vraiment été séduits par ce sac, que nous n’avons pas arrêté d’utiliser depuis que nous l’avons reçu. Hyper pratique pour bien organiser ses affaires et s’y retrouver très vite, c’est aussi un véritable outil pour éviter d’oublier quoi que ce soit. Après plusieurs mois d’essai intensif, le sac est encore comme neuf et il se lave en un tournemain avec un simple petit coup de linge humide, même après des sorties bien boueuses. Ajoutez à cela un prix contenu et parfaitement justifié, et vous obtenez un coup de cœur pour ce produit parfaitement réalisé et qui, s’il paraît évident quand on commence à l’utiliser, est paradoxalement assez peu courant sur le marché. Encore un joli coup signé Rockrider.
Sac Rockrider XC Race
70€
- Rangements nombreux, pratiques et bien pensés
- Etiquettes "pense-bête" sur chaque poche
- Qualité de construction et finition
- Choix des matériaux en fonction de l'usage (étanche, doux, ajouré,...)
- Pas de poche spécifique lunettes
- Poche chaussures un peu étriquée
- RAS
Évaluation des testeurs
- Prix d'excellence
- Coup de coeur
- Rapport qualité / prix
Plus d’informations : https://www.decathlon.be/fr/p/sac-de-transport-xc-race-bag-noir/
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