Test ride #32 | Tenue Relief, veste Specialized et chaussures Northwave
Par Léo Kervran -
C’est désormais une tradition bien établie : Vojo vous propose régulièrement des trios de tests concis, plus rapides et faciles à lire que nos articles habituels. Mais entendons-nous bien : si le but est ici d’aller à l’essentiel, il ne s’agit pas de tests au rabais ! Ces essais sont menés avec la même rigueur et le même sérieux que pour chaque autre pièce ou vélo qui passe entre nos mains et les produits ont été longuement mis à l’épreuve par l’équipe Vojo.
Tenue Relief Calade & Fada : l’atout local
Relief, c’est une petite marque française née officiellement en 2020, après une campagne de financement participatif réussie. Objectif : proposer des produits responsables, fabriqués en France, résistants et confortables. Cela fait maintenant plusieurs mois que nous roulons avec leur maillot et leur pantalon, voici venu le temps du verdict :
Basée à Grasse, dans les Alpes Maritimes, Relief grandit en effet progressivement : un maillot en deux versions pour commencer (manches courtes ou manches longues), un short et un pantalon ensuite et, depuis quelques semaines, une nouvelle collection pour le haut avec 6 nouveaux coloris (3 pour le maillot manches longues et 3 autres pour le manches courtes).
Toutefois, la philosophie reste la même : des produits fabriqués en France à partir de tissus fabriqués en France (aujourd’hui, tout tient dans un rayon de 380 km autour de Grasse), tissus par ailleurs issus de matériaux recyclés quand c’est possible (à 87 % pour le maillot) et une conception simple, avec peu de matières différentes et de coutures pour un maximum de confort.
Premier produit de la marque, le maillot Calade est affiché à 79 €. Comme on l’évoquait au-dessus, sa construction est extrêmement simple : pas de poche, pas de tissu microfibre pour nettoyer un masque ou des lunettes, le Calade est un maillot manches longues réduit à sa plus simple expression. Sur le plan esthétique, on remarque tout de même un joli petit rappel bleu-blanc-rouge au poignet gauche, ainsi qu’une pièce avec le logo de la marque et la mention « Création française » en bas du dos.
Le premier contact surprend un peu : dans les mains, il est plus lourd que nos autres maillots à manche longue et la matière semble plus « froide ». Une fois enfilé, la sensation de poids est moins prégnante et on découvre un maillot très confortable, particulièrement élastique. La coupe est droite et simple, assez proche du corps mais sans gêner les mouvements et un peu plus longue en bas du dos que devant comme il se doit. Attention, c’est un maillot pensé pour l’enduro : la coupe accepte une dorsale mais n’est pas faite pour une veste complète de protection, même si son élasticité fait que cela fonctionne à peu près.
Plus récent, le pantalon Fada complète très bien le Calade. S’il a le même souci du confort avec peu de coutures et des jambes très simples, il propose tout de même 3 poches à fermeture éclair (deux grandes sur les cuisses et une petite dans le dos) ainsi qu’une zone en mesh plus aéré à l’intérieur des cuisses. A l’intérieur, une bande en silicone assure un bon maintien sur la taille. La fermeture se fait par une originale boucle Fidlock : on la pose sur son support aimanté, on tourne et ça sert ! Pour la libérer, il suffit de tirer dessus. Le principe rappelle celui d’un Boa en beaucoup plus simple et permet de changer soi-même la cordelette, pour la raccourcir ou si elle venait à s’user et casser.
Sur la peau, le Fada ne donne pas la même sensation de froid que le Calade et apparaît d’emblée très confortable. Entre le serrage Fidlock qui se fait mieux oublier qu’une boucle micrométrique grâce à la souplesse de sa cordelette, la coupe assez décontractée, le tissu doux et le tissage très élastique, c’est peut-être le pantalon le plus agréable à porter que nous ayons essayé à ce jour. Toutefois, ce niveau d’aboutissement a un prix : le Fada coûte 165 €, ce qui le place sur le segment haut de gamme.
Sur les sentiers, la tenue Relief se montre très confortable comme l’essai en statique le laissait supposer. Le maillot comme le pantalon ne bougent pas, que ce soit au niveau des manches, de la taille ou encore des genoux, avec ou sans genouillères. Mieux encore, les poches à l’avant du pantalon sont judicieusement coupées et malgré leur grande taille, les objets lourds comme un téléphone ou un multi-outils y restent stables et ne gênent absolument pas.
En ce qui concerne l’évacuation de la transpiration, c’est surtout sur le maillot Calade que nous avons poussé le test puisque nous roulons avec depuis plus d’un an, alors que nous n’avons reçu le pantalon Fada qu’à l’automne dernier. Sur le Calade, elle est correcte mais sans plus, il nous a semblé que le maillot avait tendance à retenir la transpiration dans ses mailles plutôt que de l’évacuer tout en restant (plus ou moins) sec.
Résultat, cela finit par refroidir le pilote ce qui n’est pas toujours très agréable. Pour nous, le Calade manches longues est donc assez rapidement devenu un maillot de mi-saison, utilisé l’hiver avec d’autres couches ou seul au printemps / automne. Dans ces conditions, son confort est très agréable mais lors des chaleurs estivales, on lui préfère d’autres maillots plus légers. Le Fada n’a pas encore passé cette épreuve et pour lui, on se contentera de dire que nous l’avons trouvé tout à fait à l’aise sur des températures allant de 1 à 20 °C.
En ce qui concerne la résistance à la pluie et à l’eau, les deux sont au même niveau : pas de soucis s’il y a encore un peu d’humidité sur quelques arbustes ou s’il a plu le matin et que vous roulez dans la boue, mais ils ne sont pas imperméables. Vous sentirez donc un peu d’eau si vous passez à fond dans une flaque, sans parler de sortir sous la pluie. Néanmoins, mention bien pour la zone en mesh sur le pantalon, qui est comme promis par la marque suffisamment avancée pour être à l’abri des projections de la roue arrière.
Enfin, quid de la durée de vie ? Le Calade comme le Fada s’en sortent très bien dans ce domaine, aussi bien face aux agressions de l’extérieur (branches, arbres, chutes…) que face aux lavages à répétition. Après plus d’un an d’utilisation, le Calade est encore comme neuf et il en de même pour le Fada, plus récent mais qui a déjà vu quelques belles chutes (oups). Dans ces situations, on apprécie le tissu plus épais qu’ailleurs car la peau est mieux protégée et souvent en meilleur état en dessous qu’après la même chute (ou contact avec un arbre, ou autre) avec un autre ensemble.
Seul petit bémol, quelques jours avant la publication de ce test la fermeture éclair d’une des poches s’est déchirée de son support sans raison apparente. Un souci dont Relief n’est qu’à moitié responsable, puisque c’est surtout le fabricant de fermeture éclair qui est en cause. Contactée, la marque nous a répondu que c’est la première fois qu’elle avait un tel retour mais qu’elle allait vérifier son fournisseur. Quoi qu’il en soit, en cas de défaut fabrication comme ici, sa politique de retour est simple : remplacement du produit concerné par un neuf.
Verdict
Deux produits et une conclusion en deux parties pour ce test des produits Relief. Au sujet du maillot, on retiendra d’abord qu’il est difficile de se démarquer réellement dans ce domaine. A ce titre, si le Calade ne fait pas de vagues il reste un produit confortable, au prix du marché, avec l’avantage d’une conception verte et d’une fabrication en France. En revanche, le pantalon Fada est lui une véritable réussite. Certes, son tarif est élevé et le met dans la catégorie du haut de gamme, mais les performances sont à la hauteur et en dehors de son prix, nous n’avons absolument rien à lui reprocher.
Relief Fada & Calade
79 € (Calade) / 165 € (Fada)
- Coupe confortable
- Poches très stables sur le pantalon
- Solidité
- Fabrication française
- Prix du pantalon
- Gestion de la transpiration sur le maillot
- RAS
Évaluation des testeurs
- Prix d'excellence
- Coup de coeur
- Rapport qualité / prix
Plus d’informations : relief-equipements.com
Veste Specialized Trail Wind : à glisser dans toutes les poches
Pas toujours facile de choisir comment s’habiller à cette période en vélo, quand l’air est frais mais qu’on se réchauffe vite en pédalant, qu’il y a parfois un petit risque de pluie mais qu’on n’a pas envie de s’encombrer d’une veste. A ce titre, la veste Specialized Trail Wind dispose de plusieurs atouts sur le papier : très légère, facile à ranger et apparemment respirante tout en offrant une petite protection contre l’eau et le vent. De quoi séduire sur le terrain ? Voici notre avis :
Côté face, on a un col qui monte suffisamment haut pour protéger le cou du froid, une fermeture éclair qui descend jusqu’à mi-torse, en dessous du sternum, et une poche sur le côté gauche. Cette coupe de la fermeture est assez surprenante au premier abord, ce n’est pas quelque chose auquel nous sommes habitués mais elle s’est révélée au final bien pratique.
Elle est en effet assez longue pour bien ventiler lorsqu’on l’ouvre en grand tout en étant plus facile à refermer, surtout d’une main, qu’un zip complet. On apprécie aussi le choix d’une fermeture à grosses dents, peut-être moins discrète que de petites dents mais plus solide et qui coulisse plus facilement. La poche est de taille habituelle, juste assez grande pour accueillir un téléphone mais pas beaucoup plus, ou deux barres et une paire de gants.
Dans le dos, une capuche et quelques micro-perforations pour l’aération. La capuche, terminée par un petit élastique (non ajustable) comme les manches, est juste assez grande pour passer par-dessus un casque. Par « juste assez grande », entendez que ça convient très bien pour la montée mais que pour la descente, on préfèrera l’enlever afin d’avoir la tête parfaitement libre et de ne pas sentir la petite tension dans le tissu.
La coupe est confortable, suffisamment large et décontractée pour s’enfiler facilement et ne pas coller quand on transpire mais jamais flottante ou encombrante. Jamais nous ne nous sommes sentis gênés dans nos mouvements par la Trail Wind. On apprécie aussi la décoration très discrète : seul un petit « S » en ton sur ton au poignet gauche rappelle que la Trail Wind est une veste Specialized. Non pas que nous aillons un quelconque grief envers la marque américaine mais c’est tout de même plus pratique pour rouler, voire faire des photos, avec des vélos d’autres marques…
En roulant, on s’aperçoit que la veste tient tout de même assez chaud malgré son apparente finesse. La fonction première de la TrailWind est de couper du vent et elle y arrive fort bien, au point de créer une véritable petite « barrière isolante » pour celui ou celle qui la porte. En conséquence, dès que les températures approchent 7 à 10°C, on peut tout à fait partir rouler avec seulement la Trail Wind et un maillot manches longues en dessous. Tant qu’on reste actif il n’y aura aucun problème. Quand il fait un peu plus chaud, il ne faut en revanche pas hésiter à ouvrir la fermeture en grand pour ventiler correctement.
Face à l’eau, la TrailWind n’est pas imperméable mais simplement déperlante. Elle n’aura aucune difficulté à vous protéger de l’humidité qui traîne sur les branches et les feuilles et fera encore l’affaire sous une bruine voire une petite averse mais n’attendez pas d’elle de survivre plus de quelques minutes sous une vraie pluie si vous n’êtes pas abrité.
L’averse est finie ou il fait suffisamment chaud et vous n’en avez plus besoin ? La Trail Wind se range dans sa poche (la fermeture est réversible) et la petite boule ainsi obtenue se glisse facilement dans une banane, un sac, une « boîte à gants » dans le cadre voire certaines poches de short ou de pantalon. Son poids ridicule (124 g pour notre modèle homme en taille M) fait qu’on l’oublie très vite, peut importe où elle est stockée.
Enfin, cerise sur le gâteau, la Trail Wind semble solide puisque quelques chutes et passages dans les fourrés n’ont pas réussi à l’endommager jusqu’à aujourd’hui. Cela fait plus d’un an que nous roulons régulièrement avec et elle est toujours comme neuve. C’est assez surprenant compte tenu de son poids, de la finesse du tissu et du confort proposé mais on ne va certainement pas s’en plaindre !
Verdict
Vous l’aurez compris au ton de ce test, la Specialized Trail Wind est un véritable coup de cœur et elle est très vite devenue un incontournable de notre garde-robe vélo. La protection contre les éléments est réellement surprenante au regard de son poids et elle ne prend vraiment pas de place lorsqu’on veut la ranger quelque part. C’est simple, les sorties où l’on part sans elle sont exceptionnelles et le plus souvent, c’est surtout parce qu’on pris une autre banane (ou sac) et qu’on a oublié de lui faire suivre le même chemin… 110 € pour une veste aussi simple et légère, cela paraît ridiculement élevé mais on l’utilise tellement souvent que c’est un investissement finalement bien rentabilisé, d’autant plus qu’elle ne se déchire pas à la première branche et semble capable de durer longtemps.
Specialized Trail Wind
110 €
124 g
- Protection contre le vent et les petites pluies
- Ventilation tout à fait correcte
- Très légère et compacte
- Solide
- RAS
- RAS
Évaluation des testeurs
- Prix d'excellence
- Coup de coeur
- Rapport qualité / prix
Plus d’informations : specialized.com
Chaussures Northwave Overland Plus : discrétion et solidité
Lancée en fin d’année dernière (nous l’avions découverte au Roc d’Azur), l’Overland Plus est la nouvelle chaussure d’enduro/AM milieu de gamme et pour pédales automatiques de Northwave. Avec un style moins extraverti et plus consensuel que les autres modèles, elle préfigure le futur de la marque italienne et doit lui permettre de (re)conquérir les foules. Nous la testons depuis plusieurs mois, voici notre avis :
Avec l’Overland Plus, la marque italienne change radicalement de direction pour proposer quelque chose de beaucoup plus discret et en accord avec les tendances actuelles du marché.
Sur le plan technique, on retrouve d’abord le même système de serrage que sur l’Enduro Mid 2 : un scratch sous le cou de pied puis un serrage rotatif, le SLW3, pour assurer le maintien du médio et de l’avant-pied. Propre à Northwave, le SLW3 repose sur une molette et un bouton : pour serrer, on tourne la molette et pour desserrer, on peut appuyer sur le bouton pour ajuster au cran par cran ou tirer dessus pour libérer entièrement le câble.
A nos yeux, ce système est, du point de vue de l’ergonomie, moins abouti qu’un Boa car la molette est moins facile à saisir, il est moins pratique à utiliser de manière générale et semble s’encrasser un peu plus facilement. Il a cependant l’avantage d’être beaucoup moins cher (d’où le tarif de 149,99 €, intéressant au regard de la fiche technique) et on apprécie aussi la façon dont Northwave l’a intégré à la chaussure : la plaque qui supporte la molette est à la fois collée et cousue à la tige, ce qui la rend particulièrement solide en cas de choc direct.
C’est d’ailleurs à cette occasion que nous avons découvert ce détail de conception : sur un violent impact avec un rocher, la plaque a en partie été délogée mais l’essentiel de la couture a tenu, ce qui nous a permis de la remettre facilement en place. Encore mieux, elle n’a pas rebougé depuis.
De manière générale, la solidité semble avoir été un axe de travail important chez Northwave. Ainsi, la tige est composée d’un assemblage de différents matériaux qui laissent tous présager d’une bonne durée de vie. La base est un tissu synthétique Ripstop (tissage particulier résistant aux déchirures), doublé d’inserts en TPU sur les zones les plus exposées et de cuir synthétique sur tout l’arrière du pied, et notamment la zone qui peut frotter sur la manivelle.
On bénéficie en plus d’un solide pare-pierre à l’avant et d’un padding bien dosé, suffisamment généreux pour le confort et la protection mais qui « n’anesthésie » pas le pied et ne prive pas des retours d’informations.
Autre exemple, la semelle externe est signée Vibram, le spécialiste du domaine, et non Michelin comme sur les autres chaussures Northwave. Elle est plate pour le meilleur appui possible sur la pédale mais tout de même composée de petits losanges et de plusieurs découpes pour lui permettre de se déformer et d’offrir du grip lorsqu’il faut marcher.
Au milieu du sandwich, une semelle intermédiaire en nylon assure la rigidité de l’ensemble tandis qu’une autre en EVA, épaisse sous le talon et plus fine sous l’avant-pied, amène du confort et filtre les vibration ou une partie des impacts.
De manière générale, nous avons trouvé l’Overland Plus réellement agréable à porter. Sans surprise compte tenu de la construction, le poids est assez élevé (525 g la chaussure en taille 44) mais le confort est au rendez-vous et on se sent bien protégé. On ne surchauffe pas dedans même en plein été, la rigidité est bien dosée pour le pédalage comme pour la marche et le pied bien maintenu. On notera toutefois que ces chaussures s’adressent principalement aux pieds larges, si vous avez le pied fin il faudra probablement changer la semelle interne pour réduire le volume disponible… ou vous tourner vers une autre marque.
Pas trop chère, pas trop moche, confortable et solide, l’Overland Plus serait-elle la chaussure parfaite ? Vous vous en doutez, si nous posons la question c’est que nous avons tout de même deux petits reproches à formuler.
Le premier concerne la semelle interne, ou première de propreté : elle est parfaitement plate, ce qui dans notre cas s’est révélé fatigant pour la voûte plantaire, avec des tensions voire des crampes qui apparaissent au fil de la journée. Cela dépendra bien sûr de la forme de vos pieds mais nous aurions préféré quelque chose d’un peu plus formé, avec plus de support comme celle que l’on retrouve dans les nouvelles Ghost XC (test à venir)… et que nous avons réutilisé dans ces chaussures.
Le second est au sujet de la plage de réglage pour la cale. Northwave n’a pas suivi la tendance actuelle d’étirer vers l’arrière cette plage de réglage et ici, même avec la cale reculée au maximum on est encore proche de l’avant des métatarses. Là aussi, c’est une question de préférence personnelles mais dans la mesure où étendre la zone de réglage vers l’arrière ne prive de rien à l’avant, nous trouvons un peu dommage que Northwave ne se soit pas engagé dans cette voie.
Verdict
Une construction solide, un tarif intéressant au regard des caractéristiques et surtout de vrais progrès de style, ces Northwave Overland Plus ont de belles choses à proposer pour une pratique all-mountain / enduro tranquille. Sans être rédhibitoires, ses deux petits défauts rebuteront tout de même les pilotes les plus exigeants, notamment pour une pratique plus enduro on l’on apprécie souvent un peu plus de support et une cale plus reculée.
Northwave Overland Plus
149,99 €
525 g (demi-paire, pointure 44)
- Solidité
- Apparence générale
- Confort
- Tarif honnête
- Semelle interne plate
- Plage de réglage de la cale un peu courte
- RAS
Évaluation des testeurs
- Prix d'excellence
- Coup de coeur
- Rapport qualité / prix
Plus d’informations : northwave.com
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