Test Ride #4 : Diadora, Specialized & Reverse
Par Olivier Béart -
Vojo vous propose désormais régulièrement des trios de tests courts et concis, plus rapides et faciles à lire que nos articles habituels. Mais entendons-nous bien : si le but est ici d’aller à l’essentiel, il ne s’agit pas de tests au rabais ! Ces essais sont menés avec la même rigueur et le même sérieux que pour chaque autre pièce ou vélo qui passe entre nos mains et les produits ont été longuement mis à l’épreuve par l’équipe Vojo.
Test Ride | Chaussures Diadora X Vortex Racer 2
Quand on pense à Diadora, on pense plus à foot ou tennis qu’à vélo. Erreur : la marque italienne fait aussi de très bons produits pour le cyclisme, et les Diadora X Vortex Racer 2 nous l’ont démontré au cours d’un test longue durée sur une saison complète.
A ce tarif, on ne dispose pas encore d’une semelle en carbone, mais cela n’empêche pas le poids d’être très raisonnable, avec 325g (poids vérifié) par chaussure. L’indice de rigidité est de 6 sur une échelle de 10 (à laquelle on retrouve le haut de gamme), mais c’est déjà largement assez pour un usage compétitif. La semelle nous a paru bien rigide au pédalage, permettant d’assurer un bon transfert de la puissance. Elle est aussi généreusement cramponnée, et elles sont très agréables à la marche, même si on aurait apprécié un peu plus de maintien du talon. Par contre, les crampons ne gênent jamais le clipsage sur la pédale et ils n’accumulent pas trop la boue.
La partie supérieure des Diadora X Vortex Racer 2 est faite d’un matériau assez particulier, que Diadora appelle le Suprell. Son toucher est un peu rugueux et son aspect mat donne une belle allure aux chaussures, mais ce qui nous a le plus bluffé lors du test, c’est sa durabilité. Comme vous pouvez le voir sur nos images effectuées en fin de test, il y a à peine quelques traces de frottement et mini craquelures après un an de test, c’est assez rare pour être souligné. Globalement, la finition de ces chaussures est une de leurs qualités marquantes, et le fait qu’elle se conserve dans le temps est encore plus remarquable.
Le serrage est assuré par un système Boa (authentique, pas une copie) ainsi qu’un Velcro sur l’avant du pied. Enfiler les chaussures est très facile et leur confort est excellent. De vraies pantoufles. Le serrage du Boa permet un très bon maintien du haut du pied, mais l’avant du pied a un peu tendance à flotter et serrer le Velcro n’améliore pas vraiment la situation. On conseillera donc les Diadora X Vortex Racer 2 plus à des bikers ayant les pieds larges, ou à ceux qui aiment ne pas être trop serrés dans leurs chaussures. A noter que nous avons eu un souci avec un Boa qui s’est grippé. Un mail chez Boa et quelques jours plus tard un nouveau modèle arrivait dans la boite aux lettres pour un remplacement qui s’effectue en quelques secondes.
Verdict
Très bien finies, particulièrement solides et durables, les Diadora X Vortex Racer 2 font honneur à la réputation de la marque. Malgré leur look très XC, elles mettent plus l’accent sur le confort que sur la performance, mais elles sont parfaites pour un usage mixte rando/raid/marathons, ou comme chaussures d’entraînement pour des compétiteurs qui n’ont pas envie d’user trop vite leurs plus belles (et chères) chaussures de course. Une belle découverte, que nous continuerons à porter avec plaisir !
Plus d’infos sur le site de la marque : www.carbonbike.be
Test-Ride | Genouillères Specialized Atlas
Lors de notre premier essai, les genouillères Specialized Atlas nous avaient laissés sur notre faim et nous avions été très critiques à leur égard. Mais, sans faire trop de bruit, le modèle a évolué au cours de sa vie et, depuis l’été dernier, nous avons eu une paire plus récente en test, qui a visiblement corrigé pas mal de défauts des premières séries. L’occasion de remettre l’ouvrage sur le métier.
Lors d’un grand dossier « 35 tenues pour rouler par tous les temps« , nous avions eu l’occasion de tester les genouillères Specialized Atlas, qui venaient à ce moment d’être présentées et qui nous intéressaient car il s’agit d’un modèle léger, « better than nothing », qu’on n’hésite normalement pas à mettre à chaque sortie. Mais ce fut une grosse déception, principalement à cause d’une partie avant trop rigide et qui avait tendance à mal vieillir au lavage, occasionnant des frottements et des irritations désagréables. Vous nous connaissez, nous n’hésitons jamais à dire les choses telles qu’elles sont et tout cela s’était soldé par une note de 2 étoiles sur 5. Mais, parfois, des produits évoluent au cours de leur carrière, et le jugement mérite alors d’être reconsidéré. C’est ce qui s’est passé avec les genouillères Atlas.
Tout d’abord, le matériau de la partie protection a été revu. Ou plutôt, il a été remis en conformité avec le cahier des charges de la marque, car il semble qu’il y ait eu des écarts au début. Ensuite, un détail tout simple a changé : le packaging. Auparavant, les genouillères étaient présentées d’une façon telle que la protection était pliée, parfois de longs mois, avant de rejoindre les genoux de son propriétaire. Et elle avait tendance à garder cette forme, rentrée vers l’intérieur, ce qui cause des frottements inadéquats. Tout cela se sent sur le terrain. Et nous avons enfin pu cette fois profiter sans douleur de ces petites genouillères Specialized Atlas. Aujourd’hui, il n’y a plus aucune gène et le produit est au point.
Légères (160g la paire) et très peu volumineuses, elles se portent comme une seconde peau, bien aérée sur l’arrière. Leur manchon monte haut, mais leur maintien sur la cuisse ne s’est par contre pas amélioré et il reste perfectible. Cela dit, elles tiennent correctement et on ne doit pas sans cesse les repositionner. Ce ne sont pas des genouillères d’enduro race et n’attendez pas d’elles une protection contre toutes les catastrophes naturelles (genre : traversée d’arbre, rocher suicidaire, etc). Par contre, elles vous protègeront de l’abrasion et de plein de petites blessures qui peuvent être très gênantes. Chose rare, elles se portent aussi très bien au-dessus d’un cuissard long en hiver, et elles tiennent même mieux qu’en direct sur la peau. Enfin, elles sont solides et ne se déchirent pas à la moindre erreur de trajectoire.
Verdict
Seul modèle de genouillères produit par Specialized, les genouillères Atlas ont connu des débuts laborieux, mais ce nouvel essai s’est avéré concluant. Ce n’est toujours pas un produit parfait, mais parmi les genouillères légères pour rouler longtemps avec au moins un peu de protection, elles se posent en candidates très crédibles. D’autant que leur prix est raisonnable.
Plus d’infos sur le site de la marque : www.specialized.com/fr/fr/atlas-knee-pads
Test-Ride | Cintre Reverse RCC 790 Seismic
Difficile de se démarquer sur un cintre, voire même, pour des bikers comme nous, de tester ce type de composants. Mais certains parviennent tout de même à sortir du lot, comme le Reverse RCC790 Seismic qui, en plus d’être en carbone, entend réduire les vibrations. Info ou placebo ? Vojo a cherché à le savoir !
Large de 790mm, comme son nom l’indique, le cintre Reverse RCC 790 Seismic est disponible en 10 ou 25mm de rise (hauteur). Nous avons choisi la première version, qui s’accorde mieux, selon nous, avec les géométries des vélos de trail et d’enduro contemporains et qui permet aussi de bien charger l’avant. Bref, on a un cintre presque plat, mais bien large, et c’est un compromis que nous apprécions beaucoup. Le backsweep est de 9°, et l’upsweep de 5°, ce qui représente, toujours selon nous, des cotes parfaites au niveau de l’ergonomie des poignets. Les préférences personnelles peuvent intervenir sur ce point, mais avec ce type de cotes, il y a peu de risque de se tromper et d’avoir des sensations désagréables.
Annoncé à 195g, nous avons pesé notre cintre Reverse RCC 790 Seismic à seulement 187g. Un très joli score compte tenu de sa largeur, et qui montre que le travail sur la souplesse n’est pas du tout pénalisant sur la balance. La finition du cintre est superbe et le vernis solide. Après 9 mois de test, il est juste un peu marqué suite à une chute ou un transport maladroit de notre part, mais il n’a en rien perdu de sa superbe et la marque confirme ici sa réputation. Il y a aussi des marquages pour recouper le cintre jusque 700mm et pour aider au positionnement des commandes de freins et de dérailleur, ainsi qu’au niveau de la potence. Enfin, on trouve aussi des inserts rugueux à ces mêmes endroits pour éviter de devoir trop serrer les autres composants, ce qui préserve le cintre. Quel souci du détail, cela fait plaisir à voir !
Et l’effet anti-vibrations, vous demandez-vous ? Pour tout vous dire, il est très difficile à sentir. Clairement, le Reverse RCC 790 n’a rien d’une barre à mine et on sent la différence si on le compare à un modèle en alu en 35mm de diamètre (notre modèle d’essai était en 31,8, mais Reverse propose aussi du 35 depuis peu). Cela dit, il existe d’autres cintres en carbone confortables, même sans se vanter d’avoir travaillé spécialement ce point. Nous l’avons essayé avec plusieurs grips, y compris très fins, et nous avons tout de même remarqué que, sur les longues sorties, après plusieurs heures, on peut ressentir un poil moins de fatigue dans les bras. Mais c’est minime. Par contre, plus important : sa « souplesse » ne nuit en aucun cas à la précision de pilotage, et c’est heureux.
Verdict
Le côté filtration des vibrations ne saute pas aux yeux et ne vous attendez pas à des miracles de ce côté. C’est la cerise sur le gâteau, mais pas un argument décisif. Par contre, le cintre Reverse RCC 790 Seismic est, en soi, un excellent cintre, à l’ergonomie parfaite et à la finition magnifique, digne des références du segment. C’est aussi un cintre au rapport poids/largeur excellent, tout en dégageant une grande impression de robustesse qui permet d’envisager un très large spectre d’usages, depuis le XC Marathon jusqu’à l’enduro pour des pilotes pas trop lourds.
Plus d’infos sur le site de la marque : www.reverse-components.com
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