Tests Acier | Production Privée Shan GT & Cotic Solaris MAX

Par Olivier Béart -

  • Tech

Tests Acier | Production Privée Shan GT & Cotic Solaris MAX

Présent depuis les origines du VTT, l’acier ne règne plus en maître depuis longtemps dans notre sport, mais il garde ses adeptes et il est souvent synonyme aujourd’hui de vélos différents, de petites marques tenues par des passionnés qui ont à cœur non pas juste de « faire des vélos », mais de transmettre aussi une certaine vision du vélo. Dans deux styles tout à fait différents, Vojo a réuni deux machines qui s’inscrivent parfaitement dans cet esprit : le Production Privée Shan GT et le Cotic Solaris Max.

Sur le papier, ces deux vélos semblent assez proches. Cadre acier, roues de 29 ou 27,5+ au choix, prévus pour des fourches autour de 120mm de débattement, voire un peu moins sur le Cotic Solaris Max et un peu plus pour le Production Privée Shan GT. Mais quand on les roule, on comprend vite que la comparaison s’arrête là et que ces deux montures prouvent surtout qu’avec un simple assemblage de tubes d’un matériau apparemment assez basique, l’acier, on peut faire des choses complètement différentes.

Plutôt qu’un match qui n’aurait pas vraiment de sens, nous vous proposons au contraire deux tests parallèles pour mieux goûter aux saveurs variées de l’acier et se rendre compte qu’il n’a rien de périmé. Cliquez ci-dessous pour passer à la page suivante et commencer la lecture :

Test | Production Privée Shan GT : le diable vit en Andorre !

Avant de vous parler du Shan GT, l’histoire de Production Privée mérite bien quelques mots. Tout commence en Andorre avec, au départ, David Georges et Damien Nosella, qui développaient une potence CNC, persuadés qu’il est possible d’obtenir avec ce simple composant une amélioration des sensations de pilotage en offrant quelque chose de précis et tolérant à la fois.

Ils allèrent présenter la chose à un certain Cédric Gracia, qui fut séduit après quelques tests et qui proposa de rouler pour eux à condition de lui faire aussi un cintre. C’est donc d’un poste de pilotage que l’histoire de la marque a commencé, bien avant les cadres.

Mais la philosophie de la maison est toujours, même sous des dehors aux apparences très simples, de proposer des produits très étudiés et, comme ils disent, avec une « différence positive ». Pour un peu, on pourrait croire juste à un beau brouillard marketing, mais il paraît que les gars roulent, roulent et roulent encore et que c’est là leur laboratoire. Au final, pour savoir, y a qu’à tester. Et c’est ce qu’on va faire !

Le cadre

De loin déjà, le look du Production Privée Shan GT interpelle. Au-milieu d’un garage rempli de bolides au passé glorieux, il ne fait pas tache, loin de là. Et les mécaniciens du garage qui nous accueille (merci LLM Mecasport à Spa-Francorchamps) reconnaissent tout de suite les références subtilement mélangées à quelques glorieux bolides des années 70′ et 80′ (on pense aux Porsche Rothmans) ainsi qu’à de belles américaines (la Corvette en particulier). Une vraie réussite qui donne un côté particulièrement luxueux au vélo… alors que le cadre seul ne coûte en fait que 599€ !

Quand on s’approche un peu, on comprend vite qu’on n’est pas en présence d’un « bête » semi-rigide, mais d’un bike sur lequel chaque tube a été travaillé et étudié dans un objectif précis : avoir un comportement à la fois joueur, précis et tolérant (tiens, on a déjà entendu cela quelque part).

L’arrière du cadre a fait l’objet d’une attention très particulière, avec des bases et des haubans aplatis afin de pouvoir se déformer et garantir un arrière qui absorbe vraiment les chocs même s’il n’y a pas de suspension. C’est ce que Production Privée nomme le KTP Flex System, qui comprend aussi une fine plaque d’acier (Yoke KTP+) pour relier les bases et le boîtier de pédalier, ainsi que l’absence de traitement thermique sur les haubans pour leur laisser un maximum de flex.

Toutes ces originalités indispensables pour concevoir un Endurigide de qualité, seul l’acier les permet selon la marque, et Production Privée travaille avec des séries de tubes MCS en CrMo 4130 provenant du Japon, qui sont ensuite mis en forme à Taïwan selon le cahier des charges propre à PP. Les Andorrans disposent d’ailleurs d’un bureau à Taïwan et y passent une grande partie de l’année. Cela va sans dire, les tubes sont aussi traités contre la corrosion.

Seuls les passages de câbles en externe (ce qui est un très bon choix) mériteraient peut-être d’être un peu plus travaillés pour mieux guider et maintenir les câbles afin de les rendre plus discrets encore. Pourquoi pas aussi un guide sur la douille de direction pour éviter de la griffer, même si la peinture est très solide ?

Pour en finir avec ce cadre, qu’on ne se lasse pas de regarder, sachez qu’il est disponible en 4 coloris (rappelant chacun des peintures iconiques de bolides qui ne le sont pas moins) et 4 tailles. Il est compatible roues de 29″ (comme ici) et 27,5+, et il existe également toujours le Shan en 26/27,5. Le cadre seul est annoncé à 2,7kg… ce qui peut paraître beaucoup, mais on l’oublie vite sur le terrain comme nous le verrons plus loin. Enfin, nous l’avons déjà évoqué, le tarif reste très raisonnable, avec 599€ pour le cadre nu ou 659€ avec jeu de direction et axe arrière. En cherchant un peu, on peut donc se faire un montage très sympa pour 2000€, voire moins.

Géométrie

Voilà aussi un sacré morceau, qui montre toute la particularité du Production Privée Shan GT. On le voit dans le tableau ci-dessus, la marque conseille assez vite de passer sur du L (à partir de 175cm), et le reach n’est pas excessivement long (426mm dans cette taille) comparé à d’autres endurigides à l’anglaise notamment. Mais si le cadre paraît long de l’avant, c’est surtout parce que l’arrière est extrêmement court : 427mm en 29/27,5+, difficile de faire mieux !

Le cadre est aussi très sloping pour pouvoir bien faire bouger le coco entre les jambes, et l’angle de direction de 66,6° est bien couché pour un 29″. Avec les grandes roues, Production Privée recommande le montage d’une fourche en 140mm de débattement, ou 120 pour lui donner un côté plus all-mountain. C’est comme cela que nous l’avons testé. En 27.5+, PP recommande le montage d’une fourche en 160mm de débattement ou l’ajout d’une bague sous le jeu de direction.

Equipements

On ne va pas en faire des tonnes sur ce chapitre, vu que le Production Privée Shan GT se vend en cadre seul. Néanmoins, il est équipé du fameux poste de pilotage maison. Au menu pour le cintre : angles choisis avec soin (8° de backsweep et 5° en upsweep), 5 modèles au choix (largeur et rise), finition à double anodisation pour la résistance, marquages pour positionner les commandes et toujours un diamètre de 31,8mm pour ne pas verser dans la sur-rigidité du 35mm (nous sommes bien d’accord avec cela).

Pour la potence : un superbe design, des vis placées vers l’avant pour éviter de se blesser les genoux en cas de contact, des marquages parfaitement assortis au cintre et aussi un travail pour marier rigidité et tolérance.

Enfin, les grips CR35 présentent la particularité d’être excentriques pour offrir un offset réglable. Ils permettent en effet de régler l’upsweep ou le backsweep sur 1°. Quant à leur dessin, il est inspiré d’un ancien célèbre pneu Dunlop de F1… quand on vous disait que ces gars sont picousés de bagnoles !

Le reste de l’équipement de notre modèle de test est assez basique (freins SLX, transmission Sram NX,…) mais tout fonctionne largement assez bien pour se faire oublier et juste penser à prendre du plaisir. La fourche RockShox Pike est dans cette lignée du simple et efficace, tout comme les roues Spank qui méritent une mention spéciale car elles se marient parfaitement au comportement du vélo et, sans être haut de gamme, elles offrent une belle sensation de légèreté. Enfin, la tige de selle BikeYoke Revive est toujours aussi désirable (voir notre test complet).

Production Privee Shan GT : le test terrain

Posons les bases d’emblée : si vous cherchez un vélo pour aller acheter le pain, ou juste pour randonner paisiblement, voire pour faire du tourisme, passez votre chemin. Quand c’est plat, c’est pas qu’on s’emm… au guidon du Shan, mais c’est tout comme et on sent que ce n’est pas pour cela que le vélo a été dessiné. Comme certains de leurs voisins andorrans plus gros (coucou Commencal), ce sont des vélos qui respirent leur terroir et qu’on sent taillés pour la pente et les reliefs montagneux.

En fait, pas besoin de grandes en longues descentes pour s’amuser, mais il faut que ça bouge pour le PP. C’est là qu’il se révèle vraiment. Quand la plupart des autres semi-rigides rendent les armes et commencent à sauter d’un coin à l’autre du sentier, le Shan GT se réveille et se révèle.

Sa capacité à filtrer les vibrations est absolument hors normes et nous n’avons pas le souvenir d’avoir jamais roulé un hardtail, même en acier ou en titane, qui ait une telle souplesse verticale. Au point qu’on se jette dans les champs de racines et les pierriers sans la moindre arrière-pensée. Un full ferait-il mieux ? Sans doute. Mais franchement, quand on roule, on n’y pense pas du tout et c’est vraiment bon signe.

Pour autant, même s’il pardonne beaucoup, passionnément, à la folie, le Production Privée Shan GT est aussi bel et bien d’une précision redoutable. Les petits gars d’Andorre ne mentaient pas et leur travail porte ses fruits : ils sont parvenus à traduire leurs paroles en actes, et de façon évidente en plus. Le résultat : on se sent en confiance, on prend un pied incroyable au guidon de ce vélo, avec lequel on semble pouvoir tout se permettre ou presque.

Sa maniabilité est aussi telle qu’on se demande si c’est vraiment un 29 pouces. On frotte les pneus à la recherche du marquage pour confirmer et, oui, ce sont bien des grandes roues. Mais elles ne sont là que pour améliorer les capacités en franchissement de la bête et planer au-dessus des obstacles. Mais en aucun cas pour rendre l’ensemble pataud. Nous ne l’avons pas roulé en 27,5+, et nous n’en avons pas vraiment senti le besoin, tant l’arrière est conciliant et l’avant précis en l’état.

Il n’y a pas qu’en descente que le PP excelle. Avec son arrière très court, on aurait pu craindre un vélo délicat à dompter dans les grimpettes raides, mais il n’en est rien. Ce qu’on ressent nettement par contre, c’est le grip énorme de la roue arrière, qui colle aux reliefs. L’avant se plaque facilement au sol, et pas mal de montes impossibles ne le sont soudain plus tant que cela.

L’animal fait 13,7kg tel que testé ici, mais cela ne se sent pas vraiment. L’absence de suspension arrière confère un beau dynamisme dans les relances, sans amortisseur pour pomper de l’énergie, mais avec un triangle arrière à la fois bien rigide latéralement et au flex subtilement dosé pour renvoyer l’énergie du coup de pédale. Un véritable éloge de la simplicité.

Verdict

Bon, c’est vrai, on les adore tous ces fulls suspendus hyper travaillés avec leurs amortisseurs de plus en plus compliqués. Les gars de chez Production Privée les aiment aussi et ils ont d’ailleurs un « tout mou » dans leur gamme. Mais parfois, on se demande si on ne se prend pas un peu trop le chou avec des détails. Quand on roule un hardtail de la trempe du Shan GT, pas mal de certitudes sont bousculées. Il est lourd ? Cela ne se sent pas. Il ne devrait pas savoir grimper avec une telle géométrie ? Et pourtant, il y arrive très bien. Il se présente comme une machine à plaisir ? Et là, il a bon sur toute la ligne. Un gentil petit diable, et un authentique coup de cœur, proposé en plus à prix d’ami. A consommer sans modération !

Plus d’infos : www.production-privee.com/fr/
Amateur d’acier ? Un gros dossier est consacré à ce matériau, ses propriétés et ses origines, dans Vojo Magazine, Volume 1, notre publication annuelle exclusive et éclectique. Plus d’infos : shop.vojomag.com

Test | Cotic Solaris Max : l’acier tous terrains

Le Cotic Solaris est l’un des modèles emblématiques de la marque anglaise. Désormais baptisé Max, il accepte non seulement les roues de 29″ mais aussi en 27,5+. Pensé pour être avant tout polyvalent, il n’oublie pas non plus d’être fun. Une vision classique du semi-rigide acier, que nous avons testée pendant toute la saison hivernale, parfaite pour ce genre de machine.

Quand on roule souvent dans la boue, comme nos amis Britanniques, on aime la simplicité et on n’a pas forcément toujours envie de sortir son beau full-suspendu pour flinguer des roulements en quelques sorties. Puis, pour jouer, s’amuser, travailler sa technique, partir à l’aventure, voire même aller au boulot en se disant que si par un heureux hasard on finit un peu plus tôt, on pourra revenir par les sentiers, un bike comme le Cotic Solaris est vraiment parfait.

L’histoire de Cotic a démarré en 2000 avec le mythique Soul, un des premiers « endurigides » du marché, toujours présent au catalogue aujourd’hui (avec bien sûr pas mal de petites évolutions). Le Solaris Max est en quelque sorte son descendant en version grandes roues et plus typé all-mountain.

La devise de la marque est de proposer des vélos grâcieux, durables, avec des lignes épurées, étudiés sur base d’échanges avec leurs clients et qui se montrent fun à piloter. Joli programme, qu’on vérifiera sur les sentiers !

Le cadre

Dans l’ensemble, le Cotic Solaris Max adopte des lignes très classiques, et il faut vraiment s’approcher de très près pour voir qu’il compte en fait quelques subtilités. Par exemple, le tube supérieur est ovalisé (Ovalform) pour apporter un peu plus de rigidité latérale et un poil moins en vertical, ou encore le tube de selle est oversize (35mm) pour améliorer la liaison avec le boîtier de pédalier.

L’arrière est très affiné, avec deux petits tubes en guise de haubans, qui se rejoignent sur un wishbone avant de rejoindre le tube de selle. Dans sa dernière évolution qui date de la saison passée, le Cotic Solaris Max est passé en axe Boost 148, ce qui lui permet d’assurer une double compatibilité 29/27,5+. Une excellente idée pour augmenter encore la polyvalence de ce genre de machine.

Au niveau des tubes, Cotic fait confiance à Reynolds, avec la série 853 qui a la particularité de se renforcer quand les zones de soudure refroidissent à l’air libre (par opposition à d’autres aciers qui demandent à être refroidis dans l’eau ou l’huile). Il s’agit ici de tubes double butted, particulièrement recommandés par Reynolds justement pour faire des vélos du style de notre Cotic Solaris Max. La peinture brillante est superbe, mais le noir est cruel au niveau des griffes, et celles-ci ont tendance à se voir rapidement.

Enfin, côté tarif, le Cotic Solaris Max est disponible en cadre seul au prix de 750€, ou 575€ actuellement sur cette série, dans la mesure où les nouveaux coloris ainsi qu’une petite modification de géométrie vont bientôt arriver. Au niveau des montages, cela démarre un peu au-dessus de 2000€ et on peut même grimper sur du plus luxueux comme sur notre exemplaire de test monté avec de nombreuses belles pièces Reverse, Reset, BikeYoke ou encore Fox.

Géométrie

Au niveau de la géométrie, le Cotic Solaris joue la carte de la longueur au niveau de l’empattement et des bases (443mm), avec un reach aussi relativement long, mais sans plus. La prochaine production de Solaris qui arrivera courant 2018 aura un top tube plus long et sera compatible avec des fourches en 140mm. Il va donc se bodybuilder un peu. L’angle de direction, plutôt sage actuellement avec 68° en fourche de 120mm, va se coucher également un peu plus.

Equipements

Vendu en cadre seul principalement, le Cotic Solaris se prête bien au jeu du montage à la carte, et l’importateur Cyen Bicycles peut vous aider car il a pas mal de belles choses à son catalogue.

C’est le cas notamment des produits Reverse, ou encore de la fameuse tige de selle BikeYoke Revive que nous apprécions particulièrement. De belles petites touches de couleur orange rappellent les coloris du cadre au niveau des roulements Reset racing sur la douille de direction et le boîtier de pédalier.

Au niveau de la transmission, on retrouve l’originale et très agréable Box One avec son shifter à un seul levier ergonomique et intuitif, le tout couplé à un pédalier Shimano SLX fonctionnel et bien fini, quoique un peu en dessous du reste en niveau de gamme. Les freins Magura MT6 se montrent quant à eux puissants et assez faciles à doser, mais aussi très souples à manier. On aime beaucoup !

La fourche Fox 34 Factory en 120mm est la garantie d’avoir une proue très qualitative et pour ce débattement réduit, sa rigidité est parfaite. Enfin, les roues proviennent également du catalogue Reverse, et étaient encore des prototypes au moment de l’essai. Elles sont depuis sorties et ajoutent au catalogue des jantes en 31mm de largeur interne.

Cotic Solaris Max : le test terrain

Malgré ses airs de baroudeur et son allure charpentée, le Cotic Solaris Max n’est pas à prendre pour un endurigide. Peut-être que le modifications de géométrie annoncées changeront un peu la donne, mais à voir si ce serait vraiment pertinent. Car en l’état, le Solaris se place sur un autre créneau particulièrement porteur pour l’acier : celui des petits bikes sympas à tout faire.

Au fil des sorties, on se rend compte qu’il n’y a pas vraiment de situations dans lesquelles le Cotic Solaris Max n’est pas à l’aise. Ce n’est pas un jouet juste pour se faire plaisir en descente, c’est un vélo pour rouler longtemps par tous les temps et sur tous les terrains. Même sur le plat, on ne s’ennuie pas et quand on souhaite relancer, cette version au montage haut de gamme fait preuve d’une belle légèreté.

Dans les relances, il fait preuve d’un dynamisme assez inattendu, au point que si vous voulez envisager un marathon ou même un petit XC pour déconner, c’est du domaine de l’envisageable en changeant juste les pneus pour des modèles plus roulants. Il montre que l’acier, malgré son poids, n’a rien d’un matériau pataud, et qu’il permet de faire des vélos pleins de tonus.

Le cadre est long, et la taille L est une vraie taille L (contrairement au Production Privée, sur lequel on peut franchement sur-tailler un peu). Voilà qui met à l’aise quand ça va vite et que cela tabasse. Couplé aux grandes roues, aux jantes larges et à la fourche diablement efficace, c’est un rail.

Par contre, quand on se lance dans du très défoncé et des descentes bien techniques, on sent que l’arrière du vélo n’est pas spécialement tolérant. Entendons-nous bien : aucun alu ne lui arrive à la cheville en la matière et il n’y a pas vraiment de cadres en carbone qui boxent dans la même catégorie que lui. Mais par rapport au Production Privée par exemple, il n’y a pas photo : l’arrière n’est pas aussi souple verticalement.

Cela reste confortable sur les petits chocs, et les jantes larges Reverse permettent au pneu de bien jouer son rôle aussi, mais on est plus dans du confort subtil qui va permettre d’épargner le pilote et de lui éviter de fatiguer trop vite, que dans du véritable amorti des vibrations.

Dans les grimpettes techniques par contre, pas besoin de se battre avec le vélo, on sent qu’il offre un excellent grip et, dans ces circonstances, ses bases longues sont un atout pour venir à bout des murs sans trop devoir réfléchir et surtout sans être frustré à cause d’un vélo trop vif ou rétif dès qu’il rencontre des obstacles. En cas d’échec, la cause est plus à chercher du côté du pilote la plupart du temps…

Quand on s’attaque à du plus étroit et sinueux, le Solaris est plutôt à l’aise malgré sa carrure imposante. Il a beau être long, on n’a jamais l’impression d’être aux commandes d’un 38 tonnes égaré dans un single. Par contre, ce n’est pas le vélo qu’on va jeter en drift d’un virage à l’autre, mais plutôt le type de bike qui va inciter à avoir un pilotage propre et coulé… ce qui n’est pas toujours moins efficace, que du contraire !

Verdict

Plus sage que le Shan GT, ce Solaris est aussi plus polyvalent. Il ne remplacera ni un XC, ni un véritable enduro, mais il peut marcher sur les plates-bandes d’un peu tout le monde et si vous aimez toucher à toutes les disciplines sans avoir les moyens de vous payer plusieurs vélos, ni même un seul bardé de technologie, le Cotic Solaris est certainement une option originale et valorisante à considérer avec la plus grandes attention !

Plus d’infos : www.cotic.co.uk – et le site de l’importateur Cyen Bicycles
Amateur d’acier ? Un gros dossier est consacré à ce matériau, ses propriétés et ses origines, dans Vojo Magazine, Volume 1, notre publication annuelle exclusive et éclectique. Plus d’infos : shop.vojomag.com

[summary

Par Olivier Béart

string(65) "Tests Acier | Production Privée Shan GT & Cotic Solaris MAX"

Tests Acier | Production Privée Shan GT & Cotic Solaris MAX

Vos données sont en route...