Un été en Classe X | Vélo, boulot, dodo

Par Paul Humbert -

  • Nature

Un été en Classe X | Vélo, boulot, dodo

Chez Vojo, pour vous faire partager notre passion et vous faire part des dernières nouveautés, nous passons beaucoup de temps en voyage. On ne s’en plaint pas, bien au contraire, et ces derniers mois ont été aussi palpitants qu’exaltants. Fatigants aussi, mais surtout passionnants. Notre métier est un petit peu hors du commun et nous avions envie de vous faire partager l’espace d’un instant, ce à quoi notre été a ressemblé et avec quoi nous avons voyagé : 

Nous vous ferons part de notre sentiment après avoir fait une utilisation intensive du Classe X et de la tente EBEX et en tant que « testeurs de produits » rodés à la pratique de l’exercice. Nous ne nous permettrons pas, en revanche, de repositionner ces produits sur des marchés (l’automobile, et la tente de toit…) que nous ne connaissons pas et face à une concurrence que nous n’avons pas eu l’occasion de tester, comme ça pourrait être le cas pour nos tests de VTT. 

Un été en Classe X | Vélo, boulot, dodo: Au bout de la route, un chemin 

 

 

Fin du mois de mai 2018, notre calendrier de l’été est bien chargé. On sait à peu près où nous allons poser nos roues pour découvrir des évènements, tester de nouveaux vélos, rencontrer des athlètes ou visiter des usines. On sait également que ces déplacements nous amèneront à partir de nos domiciles et bureaux pendant de longues semaines. Cela fait partie de notre travail de journaliste et photographe chez Vojo, et on apprécie ça autant que les longues sorties hivernales passées dans des bois dont on connaît le moindre centimètre. 

Néanmoins, cette période est également celle où notre bureau et notre vie personnelle se retrouvent dans un sac, et cet été, dans un coffre. Pour l’occasion, Mercedes-Benz Vans nous a mis à disposition son tout dernier modèle de pick-up, un Classe X, et la marque française V8 a fait le choix de nous accompagner cet été, avec sa tente de toit E.BEX.1. 

 

 

Sans rentrer dans les détails, le gros de notre travail commence avec un oeil sur notre agenda : il ne faut rien oublier pendant au moins un mois ! On charge quelques dernières dizaines d’exemplaires de notre Volume #1, des affaires de vélo pour à peu près toutes les pratiques et conditions météo et un Santa Cruz Hightower LT pour la première partie de ce road trip. Avec cette voiture et notre maison sur notre dos, difficile de passer vraiment inaperçu mais il faut dire que l’ensemble est bien confortable et c’est seulement quand des lecteurs nous saluent à travers les vitres de leurs voitures qu’on se souvient que la discrétion n’est pas le fort de notre petit convoi. Direction la montagne ! 

On vous épargne les détails de tous les déplacements qui suivront, les sentiers s’enchaînant un peu comme l’été qui passe beaucoup trop vite. Nous avons beaucoup voyagé, beaucoup roulé, rencontré énormément de monde et pris pas mal de photos. En l’espace de quelques semaines, nous n’avons que très peu délaissé notre véhicule, et avec lui, nous avons retrouvé Magura vers Grenoble, couvert l’Enduro Jura, plongé la tête la première dans le Beaufortain avant de marquer un léger stop en Alsace. Nous avons ensuite repris la route pour les Portes du Soleil avec les Crankworx et l’inévitable Pass’Portes. On co-voiture ensuite pour découvrir les sentiers de Lozère (dans un article à venir) puis ceux des Vosges, du Luberon et des Alpes à nouveau, à La Plagne, aux Arcs, à Tignes ou à Val d’Isère.

 

 

Enfin, et comme pour ses premiers tours de roues en notre compagnie à Nove Mesto, nous avons conduit notre Classe X à la rencontre de ses congénères pendant la coupe du Monde de la Bresse.

L’heure est aujourd’hui au bilan de ce qui a duré pendant au moins 3 mois à parcourir les routes, d’un sentier à l’autre, et en dormant dans la nature dès que l’occasion se présentait. 

 

 

Déplier la tente V8 E.BEX.1 ne nous prend que quelques secondes et elle nous permet de nous endormir à quelques mètres seulement du sentier qui sera notre point de départ le lendemain. Cela va de soi, si un véhicule tout-terrain comme le nôtre nous permet d’aller à peu près partout, il faut le faire en bonne intelligence en respectant la nature et les autres usagers. Sans trop de contrainte, on se retrouve rapidement dans des endroits uniques, seuls au monde et profitant de couchers et de levers de soleils magnifiques. Comme si ils étaient là juste pour nous. 

On ne sait pas si on a pensé à vous le dire, mais entre deux reportages, on déteste s’enfermer seul dans une chambre d’hôtel ou passer un repas en tête à tête avec notre téléphone. Cet été, tout cela a été avantageusement remplacé par d’autres types de nuits, sous les étoiles. Au petit matin, on lève le camp et on file faire du vélo. Aussi rapidement et discrètement que lors de notre arrivée, nous profitons vraiment plus des journées qui commencent plus tôt et se terminent plus tard, mais le tout bien tranquillement. 

En bon nomade moderne, il est primordial pour nous de rester connecté pour continuer à travailler et à faire tourner vojomag.com. La technologie est bien faite et il s’est avéré très facile de combiner travail et plaisir. Un ordinateur, des batteries de secours et un téléphone connecté à internet permettent dans l’immense majorité des cas de faire tout ce qu’un travail de bureau impose. 

 

 

D’ailleurs, côté kit de survie, le tout reste assez simple pour nous. Nous n’avons pas vraiment quitté la civilisation, nous avons simplement pris le luxe de nous en éloigner par intermittence, pour mieux profiter de la nature et de notre sport. Chargés en eau, en électricité et avec de quoi laver un vélo et une bonne playlist, nous voilà partis !

 

 

L’essentiel à retenir après ces semaines passées sur la route et à vélo, c’est qu’on est vraiment libre de tout. En dehors des déplacements qu’on réserve à Vojo et qui nous occupent un bout de temps, avec notre équipement, nous avons toute la liberté d’aller où bon nous semble pour rouler, retrouver des amis et jamais avoir l’impression de s’imposer quand une soirée dérape. Ne voyez pas en nous de réels aventuriers, on laisse ça à d’autres et ça continue de nous faire rêver, mais avec notre Classe X et notre tente, les campeurs du dimanche que nous sommes ont rarement vu autant de monde, fait autant de vélo et passé autant de bon temps dans la période la plus chargée professionnellement de l’année. 

D’un saut de puce à l’autre, on découvre de nouveaux endroits, on attrape un morceau de fromage ou de saucisson dans chaque village avant d’aller rouler et on s’attire beaucoup de sympathie…tant et si bien que nous n’avons jamais souffert du manque de douche ! 

 

 

Voyager confortablement, rouler beaucoup, bosser aussi, et le tout simplement, c’est un véritable luxe que l’on s’est offert. S’arrêter aux plus belles heures de la journée, retrouver d’autres passionnés, passer de la mer à la montagne, tout ça, c’était notre été. On a vécu au coeur du sport qu’on aime, on a bougé pour lui et il nous a encore fait découvrir pas mal de beaux endroits. 

Cet été, il a pris une forme assez surprenante et, très honnêtement, on ne pensait pas en profiter autant. Sans aucune forme de fétichisme, quand nous laissons finalement partir notre Classe X dans les mains d’un autre membre de l’équipe Vojo et au moment de rendre la tente V8, c’est un petit pincement au coeur qui nous accompagne. Un peu comme l’été qui se termine et nos articles qui nous attendent derrière un bureau en bois. 

Heureusement, l’automne est souvent la meilleure des périodes pour aller rouler, et on devrait trouver le moyen d’en profiter, même sans voiture ! Alors à très bientôt sur les sentiers. 

Notre matériel | MERCEDES-BENZ Classe X 250d 4Matic 2018

Nous embarquons à bord d’un modèle X250d 4Matic dans sa finition « Progressive ». Ce que ça veut dire, c’est que c’est presque le tout haut de gamme que Mercedes-Benz nous met à disposition (même si courant de l’été est dévoilé l’X350d) dans une finition intermédiaire. Il utilise un moteur de quatre cylindres, 2,3L et de 190 chevaux qui est couplé à une boite automatique de 7 vitesses et à une transmission qu’on sélectionne en mode propulsion ou intégrale, 4 roues motrices. Un convertisseur permet également de bénéficier d’une boite de vitesses courtes. 

Nous ne rentrerons pas dans les détails de la fiche technique, Mercedes et d’autres médias spécialisés faisant cela mieux que nous. Concentrons-nous ici sur notre ressenti et notre expérience utilisateur pendant ces 6 mois. Commençons par une question que tout le monde se pose, à commencer par nous avant d’en prendre possession : combien ça consomme ? Eh bien pas autant que ce que nous pensions, même si c’est assez variable. A allure stabilisée sur autoroute, autour de 110-120km/h, on peut sans souci descendre à 7,5l/100km sur de longs trajets (consommation réelle – même si les valeurs affichées par le tableau de bord sont assez justes). Sur nationales, il se montre aussi très frugal. A la montagne ou quand on grimpe à 130km/h voire un peu plus en Allemagne, on est plutôt autour de 8,5l. La tente de toit, pénalisante pour l’aérodynamique, fait monter l’addition à 9,5l. La seule chose qu’il faut éviter, c’est de circuler en ville, où la consommation file au-delà des 12l. Ca tombe bien, c’est l’occasion d’y privilégier le vélo et il nous est arrivé plus d’une fois de nous arrêter aux portes d’un centre urbain, de prendre le vélo dans la benne et de finir sur deux roues. Bref, ce n’est pas la consommation d’une petite citadine, mais vu son gabarit, notre Classe X ne s’est pas montrée plus gourmande qu’un gros monospace ou qu’une camionnette classique. D’après les échos d’autres propriétaires de pick-ups concurrents, il semble aussi qu’on soit dans des valeurs assez nettement inférieures.

Le point que nous avons envie d’évoquer ensuite, c’est indéniablement le confort. L’ensemble de l’habitacle et parfaitement accueillant, bien travaillé et très bien insonorisé. Peut-être pas autant qu’une berline de luxe, mais en ce qui nous concerne, cela nous a permis d’avaler des trajets parfois très longs dans d’excellentes conditions et sans fatigue. Les sièges également sont très confortables, réglables, et l’ensemble a aussi eu un réel impact sur les longs trajets que nous avons réalisés. 

Dans l’habitacle, les deux passagers avant sont installés particulièrement confortablement et, derrière, Mercedes fait un bel effort et deux adultes peuvent y voyager dans de bonnes conditions. Quant aux enfants, assis dans leur siège auto, ils sont aux anges et semblent apprécier la très bonne visibilité dont ils disposent. C’est un pick-up, avec une vocation pro/baroudeur à la base, mais il le cache bien dans l’habitacle ! 

Le son et les options proposées dans l’habitacle sont de très bonne facture. On s’amuse de certaines commandes un peu gadget comme celle qui vient ouvrir une petite fenêtre à l’arrière de la cabine mais dans l’ensemble, tout nous semble très bien. Les caméras de recul (indispensables vu les 5 bons mètres de la bête), les alertes sonores, les assistances en tout genre… on est véritablement dans un véhicule particulièrement bien conçu et pratique dans lequel on monte sans arrière-pensée. On regrettera finalement juste le manque de rangements et d’endroits où poser du matériel. On compte uniquement un vide-poches classique face au passager, un deuxième petit entre les sièges, deux grands vides-poches dans les portières et un porte-gobelet sous l’accoudoir. 

Assez réfractaires aux climatisations des voitures d’entrées de gamme, on sent bien que Mercedes-Benz a travaillé ce point-là et la température de la cabine est gérée assez admirablement. Le tout est vraiment imperceptible, même après de (très) longues heures de conduite. 

Le Classe X n’est pas des plus faciles à nettoyer en extérieur avec sa teinte bleu foncé, mais on apprécie les choix faits par Mercedes qui privilégie parfois des plastiques et revêtements durs, faciles à entretenir. C’est important car on les salit vite une fois sur le terrain. Cela peut faire bas de gamme, mais ça ne l’est pas dans la mesure où cela a un sens. Ne l’oublions pas, ce véhicule a une vocation utilitaire ! 

Côté confort de conduite, on se laisse guider et on ne sent plus les kilomètres passer, à la montagne comme sur l’autoroute. Dans aucun cas nous ne sommes là pour des pointes de vitesse et la puissance du moteur nous apporte juste ce qu’il faut de confort et de reprise. Là encore, pour notre utilisation en tant que journalistes, c’est très réussi et on est bluffés par la boite automatique 7 vitesses qui s’associe à ce sentiment de confort général. Tout se passe en douceur et sans effort.

À notre grande surprise, nous nous sommes retrouvés à plusieurs reprises à passer en mode « 4 roues motrices » pour accéder aux sommets de chemins pour suivre des courses, déposer des vélos ou interviewer des coureurs (comme ici avec Amaury Pierron qui a souhaité sortir des sentiers battus : dev.vojomag.com/en-classe-x-2-linterview-damaury-pierron/). Nous n’avons tout simplement pas réussi à mettre le véhicule à défaut, et nous n’avons d’ailleurs pas particulièrement cherché à le faire. Mais pour circuler dans des conditions difficiles, là où un autre véhicule aurait du s’y reprendre à plusieurs fois côté adhérence et où la hauteur des pierres aurait posé problème, le Classe X nous a bluffés. D’autant qu’il était monté en pneus purement routiers.

Le convertisseur de boite courte, actionné plus rarement, permet de cheminer très confortablement quand la pente est raide et la vitesse lente. Là où la voiture est la plus à l’aise, c’est sur de grandes pistes, où elle offre un confort incroyable. En tout-terrain, le problème du Mercedes Classe X est le même qu’en milieu urbain : il offre un rayon de braquage vraiment large. Il faut prendre son temps pour réaliser ses manoeuvres et on s’est fait surprendre à plusieurs reprises pendant nos premiers jours de conduite. 

Vient ensuite ce qui est le plus et le moins pratique à la fois pour un pick up : sa benne. Elle offre une grande capacité de chargement, ce qui permet de mettre vraiment beaucoup de sacs et de matériel. Il est possible d’amarrer facilement le tout à l’aide des sangles installées sur de solides montants latéraux. Elle est également bien isolée du vent et on garde un oeil sur le contenu depuis la cabine. On charge et on décharge des vélos en quelques secondes quand on effectue des rotations ou qu’on déplaces les machines d’un point à l’autre. Le tout est facilement lavable, ce qui est bien pratique après une journée dans la boue. 

Là où ça devient problématique, comme sur tous les pick-ups, c’est quand il se met à pleuvoir et que le matériel dans la benne est ainsi exposé. Exposé, ce qui y repose l’est également une fois à l’arrêt. Ce n’est pas un problème au fond des bois mais une fois en ville, sur une aire d’autoroute ou sur un évènement, on ne laissera pas de vélo ou de gros sac photo à la portée des éléments ou d’une main mal intentionnée. 

La solution proposée par Mercedes-Benz sur notre modèle est un rideau coulissant en aluminium qui vient couvrir la benne. Assez peu sécurisant, il isolera le chargement mais le volume abrité se réduit considérablement. Pour un vélo, il faudra retirer les deux roues et coucher l’ensemble pour le couvrir. On chargera deux machines grand maximum et il ne restera alors plus beaucoup de place pour le reste de votre paquetage qui trouvera le chemin de la cabine. L’idéal pour ce Mercedes-Benz Classe X peut-être l’ajout d’un « hard top », désormais proposé, qui viendra couvrir la benne, comme une bulle, conservant le volume en prolongeant le toit du véhicule. Pour la suite, nous réfléchissons aussi à d’autres solutions « custom » pour marier transport de vélos et de bagages tout en étant protégés.

Après quelques dizaines de milliers de kilomètres (un peu plus de 20.000), notre Mercedes-Benz Classe X s’est révélé être un superbe partenaire pour notre road-trip. Il nous a suivis partout, sur tous les terrains et épargné beaucoup de fatigue, ce qui, croyez-le ou non, est particulièrement important quand les évènements de l’été s’enchaînent. On s’y sent en sécurité, on y charge beaucoup de matériel et il nous a permis d’engager pas mal de conversations avec des lecteurs ou même des badauds curieux de notre attelage. On le conseillera donc à qui aura cette utilisation tout-terrain et utilitaire, nécessitant un volume de chargement ouvert à l’arrière. Si vous transportez votre vélo avec vous, ce qui est très certainement le cas de bon nombre de nos lecteurs, la benne du pick-up est sans aucun doute un des moyens de transporter son VTT, avec des côtés très pratiques et d’autres moins. Pour être sûr, penchez-vous sur le type de déplacements que vous effectuez avant de faire votre choix, et on se retrouvera au départ des randos au autre bel évènement de VTT !

Plus d’info sur le site de la marque  : https://www.mercedes-benz.be/

Notre matériel | V8 Tente E.BEX.1 

V8, qu’on vous présentait récemment (ici : dev.vojomag.com/visite-v8-baroudeurs-a-deux-roues/ ), s’est spécialisé dans la bagagerie et les équipements VTT et sports outdoor. Petite particularité dans la gamme, qui ne surprendra pas les connaisseurs de cette dernière, deux tentes sont proposées. L’une « mécanique » à 1600 euros et l’autre électrique à 2900 euros. Outre les systèmes d’ouverture, la seconde a réellement été redéveloppée par V8 pour convenir à toutes les attentes de la marque et de son baroudeur de créateur : Fred Funel. 

Elle présente une coque rigide  surplombée d’une échelle et abrite une tente qui se déploie à l’aide de montants en aluminium. La toile de la tente est doublée et l’ensemble des tissus offrent une isolation thermique et une relative opacité. Dans la tente, on retrouve un matelas haute densité et l’ensemble pèse 62kg. Il vaut donc mieux être deux pour l’installer. 

L’installation justement, elle se fait très facilement et il faut simplement ajuster la position de la V8 E.BEX.1 pour qu’elle ne dépasse pas d’un côté du véhicule. Le système d’ouverture électronique fonctionne grâce à une petit batterie chargée à l’aide d’un panneau solaire présent sur la coque. Si la batterie est vide après y avoir connecté un appareil en USB, il est possible de la brancher à une prise 12V standard dans le véhicule. Enfin, en dépannage, un bras mécanique de secours reste à disposition pour actionner la tente. Après trois mois, nous ne sommes jamais allé plus loin que l’étape numéro 1. Le panneau solaire (dépoussiéré de temps à autre), a toujours parfaitement alimenté la batterie. 

L’échelle se déplie au moment de l’ouverture de la tente qu’on actionne après une simple pression sur la télécommande. On retrouve 4 ouvertures de type « fenêtres », qui sont toutes doublées d’une moustiquaire. À l’extérieur, des poches se dévoilent pour y ranger nos chaussures sales et garder la tente bien propre. Cette dernière est également équipée de deux poches en hauteur à l’intérieur. 

La tente V8 E.BEX.1, nous l’avons dépliée au bord de la mer comme à la montagne. Dans tous les cas, elle s’est révélée très confortable. Le matelas offre le confort d’un véritable lit. Le jour s’y fait une place au petit matin mais la luminosité n’empêche pas de continuer sa nuit. Il en va de même pour la chaleur qui n’a jamais été écrasante. Pour le froid, les nuits les plus fraîches ont été passées entre 5 et 10 degrés à la montagne et dans un bon duvet, tout s’est bien passé. V8 travaille d’ailleurs à la conception future d’une membrane thermique qui permettra une utilisation prolongée de la tente, à travers les saisons. 

La tente E.BEX.1 est livrée avec sa télécommande mais également avec une lampe/ventilateur/powerbank à LED de très grande autonomie. Gros plus, elle est également livrée avec une « Canopi », une grande toile et des piquets qui permettent deux installations : soit amarrés à la tente et plantés pour encercler tout le flanc du véhicule, soit plantés en avant pour offrir un bel auvent. 

Ce qu’il est important de garder à l’esprit, c’est que la tente a besoin de « respirer » après avoir été utilisée. De l’humidité se forme à l’extérieur de la toile et si on referme immédiatement la tente au réveil, il faudra penser à l’ouvrir à nouveau pour la laisser sécher et s’aérer. 

Ce que nous avons adoré avec cette tente, c’est sa facilité et rapidité d’utilisation. Dans la tente, notre duvet et notre oreiller restent en place, même quand cette dernière est fermée. Une fois le « spot » trouvé pour passer la nuit, on ouvre la tente d’un coup de télécommande (après avoir déclipsé les 9 sangles, l’affaire de moins d’une minute) et le tour est joué, nous voilà bordés ! Arrivés au milieu de la nuit, le sommeil n’est pas compromis et aucune logistique n’est nécessaire, comme cela serait le cas avec une tente traditionnelle (ce qui n’aurait pas manqué de nous décourager dans certains cas). 

Nous la redoutions et elle est arrivée, la pluie. D’abord timide puis torrentielle et accompagnée de grêle, elle pourra vous tenir éveillés et le vent pourra vous secouer mais nous n’avons pas eu à craindre la moindre infiltration d’eau. Nous avons testé cela à plusieurs reprises et la tente offre une isolation parfaite. On vous avoue toutefois avoir préférer nous glisser dans la voiture pendant quelques minutes quand l’orage grondait vraiment proche. Encerclés, en hauteur, par des piquets en aluminium, nous avons préféré ne pas prendre de risque. 

 

Cette tente est également une belle alternative aux vans, aménagés ou non, qui équipent bon nombre de nomades modernes. Moins chère et plus pratique, elle permet de conserver un véhicule propre et de se déplacer partout. L’inconvénient sera de trouver un endroit où la vision d’une tente dépliée ne gênera personne. L’isolation au bruit sera également moins bonne et il ne sera pas confortable de s’installer sur un parking en milieu urbain par exemple. Aucun souci pour nous. Installé sur notre Mercedes-Benz Classe X, l’ensemble est vraiment tout-terrain et nous avons pu accéder à des zones où la majorité des autres véhicules n’aventureront pas leurs roues. 

On ne peut que trop vous recommander de vous équiper d’un tel produit. Il a un coût mais les nuits passées à bord sont inoubliables. On oublie clairement où on se trouve, on dort très confortablement, isolés du froid irradiant du sol, et on ouvre les fenêtres sur des paysages toujours plus beaux à chaque fois. Gardez toutefois à l’esprit qu’une installation de ce type occasionnera un petit peu plus de bruit à la conduite et influera sur votre consommation de carburant (environ 1l, 1,5L/100km de plus dans notre cas). Côté hauteur, faites également le calcul puisqu’une tente de la sorte vous fermera parfois la porte de certains parkings. 

Cette cabane pour petits et grands, nous la rendons avec tristesse à V8 et on espère la retrouver très vite ! 

Plus d’infos sur le site de la marque : v8-equipment.com

Notre matériel | ION Pick Up Saver

C’est ce dernier que nous avons eu l’occasion de tester pendant trois mois. Le modèle existe en deux tailles et se commercialise au tarif de 169,99 euros. On peut y installer jusqu’à cinq vélos en posant les machines sur le tube inférieur, en tournant la roue et en venant sécuriser le cadre à l’aide d’une sangle (attention toutefois à ne pas masquer la plaque d’immatriculation du véhicule sur les trajets routiers). L’objectif de la protection est d’isoler le vélo du véhicule tout en protégeant les deux ! 

L’ensemble se positionne très facilement. Un revêtement doux vient se poser sur la face interne du pickup. On sécurise le tout avec trois sangles et le tour est joué. L’installation comme la désinstallation sont un jeu d’enfant et ne demandent pas plus de 2 minutes. Attention toutefois à ne pas perdre les petits « guides », qui ont tendance à s’échapper des sangles quand la protection est retirée. Ils n’ont rien de primordial mais il serait dommage de les perdre. 

Bien pratique, un zone encerclée de velcro se positionne au-dessus de la serrure et de la poignée de la benne. 

Pour ce qui est de l’utilisation, ce pick-up saver d’ION n’a rien de complexe. Les vélos viennent se positionner entre des zones rembourrées et volontairement hautes pour empêcher le basculement des vélos pendant le transport. Ces derniers sont bien isolés l’un de l’autre et nous n’avons eu aucun mal à glisser 5 vélos. Le système de serrage par sangle à velcro est lui aussi on ne peut plus simple et facile d’utilisation. Les sangles s’avèrent toutefois un peu courtes pour les cadres aux tubes les plus imposants, et a fortiori pour les vélos électriques qui présentent souvent un diamètre de tube exagérément gros, en raison de la proéminence de la zone de fixation de la batterie. Il a fallu trouver un système de fixation alternatif pour ceux là. 

Sous la pluie, le pick-up saver ne bouge pas, sèche rapidement et ne dégage pas de mauvaises odeurs. 

Après à peine 3 mois, de gros points noirs sont cependant mis en évidence et ION devra très clairement revoir sa copie. Alors qu’elles ne sont que peu sollicitées, une des trois sangles de fixation du pick up saver est à moitié arrachée, avec le revêtement de la protection. 

Plus embêtant, le revêtement en tissu sur lequel les tubes des vélos reposent vient très sérieusement marquer les vélos, après quelques trajets seulement. 

Toujours plus problématique : après trois mois, le pick-up saver est purement et simplement troué, et « scié » sur la zone où reposent les vélos. Abimant à la fois le vélo et la benne du pickup. Carton rouge donc, un produit à éviter tant qu’il ne sera pas mis à jour . 

Suite à ces retours, ION s’est penché sur le problème et Robert Scheibenzuber que nous avions rencontré ici (dev.vojomag.com/visite-ion-les-pieds-dans-leau-le-nez-dans-le-guidon/) nous explique que des changements ont déjà été opérés : de la toile rigide a été ajoutée en sous couche pour mieux répartir les tensions et les sangles ont été élargies.

Le site de la marque www.ion-products.com

[summary

Par Paul Humbert

Vos données sont en route...